VIDÉO. Élus violentés : "On remet l'autorité en question et on frappe" s'émeut le maire de Maing, agressé il y a un an

L'édile nordiste aimerait disposer de davantage de pouvoir pour verbaliser, afin de prévenir certains comportements en amont.

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Il y a un peu plus d'un an, le maire de Maing, près de Denain (Nord) portait plainte pour menaces avec une tronçonneuse après avoir été pris à partie sur sa commune. L'élu avait tenté d'empêcher l'intrusion de gens du voyage sur un terrain de jeux de la commune de 4000 habitants. 

Prison avec sursis

Des images, filmées par un riverain, le montrent invectivé et bousculé. Philippe Baudrin indique également avoir reçu plusieurs coups. Aujourd'hui, il reste difficile pour lui de revenir sur les lieux. Ému, il indique avoir bénéficié d'une aide psychologique après l'incident, puis s'emporte : "Logiquement, on devrait quand même respecter l'autorité. Là, on remet l'autorité et on frappe immédiatement. C'est intolérable !"
Les agresseurs avaient été condamnés à 6, 10 et 18 mois de prison avec sursis. Dans l'équipe municipale, cet incident a choqué plusieurs élus. "Ça m'interroge sur le rôle qu'on a", glisse l'une d'elle qui a "démarré avec l'équipe. Ça fait 20 ans, je pense pas que l'on voyait les choses que l'on voit maintenant."Philippe Baudron, qui a pu financer sa défense au tribunal grâce à une assurance privée, souhaiterait que les maires bénéficient d'une aide juridictionnelle pour financer leur défense, lorsqu'ils sont victimes de violence. Et que les maires aient un pouvoir de police, pour pouvoir verbaliser en cas d'infraction. "On demande du concret parce que nous, on est sur le terrain. Surtout pour les petites communes où le maire fait tout."

Au total, 233 maires ou adjoints ont été victimes d'agressions depuis le début de l'année 2020, alors que ce chiffre était de 198 sur toute l'année 2019. 

Le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé ce mercredi que les insultes contre les maires seraient désormais considérées comme de soutrages, à l'issue d'une réunion interministérielle sur la violence contre les élus. "Nous allons suggérer aux parquets de retenir cette qualification, car le maire qui est insulté, c'est un maire qui, au sens du droit pénal, est un maire outragé", a précisé le ministre originair de Maubeuge.
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