Des cours de handidanse, adaptés aux personnes en situation de handicap, sont dispensés chaque semaine à Gravelines.
Sur scène, la différence n’existe plus. Ce jour-là, 15 élèves handidanse de Gravelines passent un examen national pour sanctionner leur niveau.
Dans le public, les parents filment et ne perdent pas une miette du spectacle. « Savoir qu’elle s’épanouie sur scène, c’est super, témoigne la maman d’Eléna, 23 ans, atteinte de trisomie 21. Lorsqu’elle est née, on nous a dit qu’elle serait comme une fleur que l’on pose dans un coin et qui ne bouge pas. » Avec la danse, la jeune fille a éclot et surpasse son handicap, parfois difficile à faire accepter par une société normative.
Des chorégraphies adaptées à chaque handicap
Mental ou physique, le handicap n’est pas un frein à la danse : en coulisses, des handidanseurs en fauteuil répètent leur chorégraphie en duo. La pratique devient même thérapeutique. « Moi j’ai des soucis d’équilibre, et ça me permet de prendre confiance en moi et de lâcher mon déambulateur », sourit timidement Blandine. « J’aime les défis, bouger en fauteuil », renchérit Louis. Pour Claire, « ça permet de travailler [les] membres ».
Leur professeur, Rebecca, adapte ses cours aux handicaps de ses élèves. « Je leur demande de se déplacer dans studio. Et là je vois comment ils interagissent, comment ils font, qui regarde ses pieds, qui n’ose pas approcher les autres. Et de là, je propose des choses. » Pour le plus grand bonheur des parents, qui constatent les progrès de leurs enfants : « Elle prend conscience de son corps, et qu’elle peut réussir. C’est important pour elle de savoir qu’elle réussit comme les autres », témoigne une maman venue encourager sa fille. « Ca l’oblige à travailler en équipe, et ça c’est formidable », soutient une autre mère.
Au mois de juin, Dunkerque accueillera un concours national d’handidanse, auquel participeront les 15 danseurs de Rebecca.