Vanylle Duby, directrice de pompes funèbres à Villeneuve-d'Ascq, a été sélectionnée pour participer à la finale du concours national d'éloquence des maîtres de cérémonie funéraire. Une fierté pour cette jeune fille passionnée.
"Je ne suis pas trop stressée, je reste concentrée" assure Vanylle Duby, le sourire aux lèvres. Dans quelques heures, l'assistance funéraire de 21 ans prendra la direction de Paris pour tenter de décrocher la première place au concours national d'éloquence funéraire. La finaliste veut y croire.
L'aventure commence il y a deux mois : la jeune femme reçoit par mail une proposition de sa hiérarchie pour participer au concours d'éloquence organisé par la Fédération Nationale du Funéraire. Vanylle n'hésite pas longtemps, "j'ai vu ça comme une opportunité pour ma carrière et une belle vitrine pour le métier".
La consigne est simple : réaliser l’hommage d’un personnage historique et envoyer la vidéo de trois minutes aux membres du jury. Vanylle choisit la figure de Simone Veil, "ça m’inspirait beaucoup, c’est bien qu’une jeune femme puisse représenter cette grande dame".
Nous sommes rassemblés aujourd’hui, non pour marquer la fin d’une vie, mais pour célébrer l’existence d’une femme qui a façonné le visage de notre Nation et celui de l’Europe.
Extrait de l'hommage écrit par Vanylle
Quelques semaines plus tard, elle reçoit la bonne nouvelle : elle est sélectionnée pour la finale, aux côtés d'un Breton et d'une concurrente du Centre-Val de Loire.
Une vocation
C'est lors de l'enterrement du fermier de son village que Vanylle découvre le monde funéraire. À seulement 15 ans, elle comprend que le métier de maître de cérémonie pourrait devenir le sien. La jeune fille en discute avec sa mère, réalise plusieurs stages et un apprentissage. "Depuis je n’ai jamais quitté le milieu, c'est une véritable vocation" sourit-elle.
"Ce qui m’anime le plus, c'est l’accompagnement des familles, on a une réelle mission auprès d'elles" avoue Vanylle. Si elle reconnaît des "journées bien chargées", l'assistante funéraire, devenue responsable des Pompes funèbres Top Beghin de Villeneuve-d'Ascq, ne regrette pas une seconde son choix.
Réalisation de faire-part, organisation des funérailles, mise en relation avec les différentes administrations, rendez-vous pour des contrats obsèques... Ses missions sont très variées. Elle l'assure "on ne s'ennuie pas et on est très polyvalent" et résume "on prépare tout pour le jour où les personnes fermeront leurs yeux".
Une vitrine pour le secteur funéraire
Ce jeudi 23 novembre, veille du concours, Vanylle continuait de s'entraîner sans relâche. "Avec mon directeur, je travaille ma diction, pour lire au mieux et appuyer sur les bons mots" confie-t-elle. Un exercice qu'elle pratique en réalité au quotidien lors de sa fonction de maître de cérémonie : "ça m'a beaucoup aidé, avec les familles, on discute et on personnalise au mieux l'hommage".
Une tâche, comme toutes les autres, qu'elle exécute avec "une immense fierté". "On a un grand rôle à jouer dans la vie des familles et on n’a pas le droit à l'erreur" ajoute Vanylle. Elle espère que ce concours suscitera des vocations : "je veux montrer à la jeunesse que ce métier est vraiment intéressant, c’est ouvert à tous".
C'est original comme concours parce que finalement mes confrères et moi avons un métier de l’ombre.
Vanylle Duby, assistante funéraire et maître de cérémonie
La jeune fille, passionnée et pleine d'ambitions, devra séduire le jury ce vendredi 24 novembre dans la capitale, par un hommage juste et authentique. "Je vais tout donner pour la finale et surtout rester moi-même" promet-elle. "Je pense que ça me fera connaître davantage et que ça pourrait m’ouvrir des portes" espère Vanylle, qui aspire à ouvrir, dans le futur, sa propre entreprise.
