Viol et meurtre d'Angélique à Wambrechies : le suivi des délinquants sexuels au coeur du procès

En 2018, David Ramault avouait avoir violé puis tué la collégienne de 12 ans à Wambrechies. Son procès s'ouvre le 16 devant les Assises du Nord.

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On le croyait "sans histoires". Mais 25 ans plus tôt, en 1996, il avait déjà été condamné à neuf ans de réclusion pour viol sous la menace d'une arme, attentats à la pudeur aggravés et vol avec violence. Il avait été libéré en 2000, mais sans obligation de soin. David Ramault, accusé d'avoir violé et tué la jeune Angélique près de Wambrechies en 2018 s'ouvre ce mardi 16 novembre devant les Assises du Nord. 

Des aveux rapides

Le 25 avril 2018, Angélique disparaît après être sortie jouer dans un parc près de chez elle, à Wambrechies, dans la banlieue de Lille. Les recherches menées par les enquêteurs dans le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) permettent d'identifier David Ramault, habitant lui aussi Wambrechies et ancien voisin de la famille d'Angélique.

Ce chauffeur de bus de 48 ans, lui-même père de deux enfants, reconnaît très vite avoir enlevé et violé la collégienne de 12 ans, avant de l'étrangler, par peur de retourner en prison. Ce drame  avait suscité une forte émotion et relancé le débat sur la castration chimique des délinquants sexuels. La loi du 17 juin 1998, ou loi Guigou, adoptée deux ans après la condamnation de David Ramault par les assises du Nord, prévoit que les auteurs d'infractions sexuelles puissent être astreints, après leur incarcération, à un suivi socio-judiciaire pouvant inclure une obligation de soins. 

"C'est le procès d'une petite fille qui n'est plus là"

Pour Me Jankielewicz, avocate des proches de la jeune fille, la question du suivi socio-judiciaire "sera nécessairement abordée, mais pour la famille, c'est le procès d'une petite fille qui n'est plus là". Un procès que la famille "attend mais redoute aussi beaucoup (...) Elle attend une vérité complète, absolue sur ce qui s'est passé". 

Par la voix de son avocat, David Ramault, dont l'ordinateur a révélé des recherches de contenus pédopornographique, "regrette d'avoir été submergé par cette pulsion". Selon Me Demey, David Ramault, "souhaite être jugé, être condamné, purger sa peine" et aurait développé une "conscience particulièrement aiguë de sa culpabilité".
 

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