À l'approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce samedi 25 novembre, qu'en est-il du Centre d’Accompagnement et de Prévention, ouvert depuis deux ans à Lille ?
Au Tribunal judiciaire de Lille, ce jeudi 23 novembre, chacun avait le sourire. Deux ans après l'ouverture du Centre d’Accompagnement et de Prévention, il était l'heure de dresser le bilan. Résultat positif et même "très encourageant" selon Alexandra Lechner, adjointe à la mairie de Lille, en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Participation au COPIL du Centre d’Accompagnement et de Prévention (CAP) à destination des auteurs de violences conjugales.
— Brigitte Liso (@brigitte_liso) November 23, 2023
📈L’équipe du SCJE dresse un bilan très satisfaisant des prises en charge pluridisciplinaires et des actions d’hébergement menées depuis 2021. pic.twitter.com/g95C5uRAsl
La structure accueille et accompagne les auteurs de violences conjugales pour lutter plus efficacement contre la récidive. Depuis sa création, 693 personnes ont été prises en charge. En 2023, c'est pour le moment 187 personnes qui ont été aidées ou logées dans les 10 hébergements proposés.
Le projet, porté par le Service de Contrôle Judiciaire et d’Enquêtes, permet un suivi social et psychologique de six semaines, renouvelable jusqu'à six mois. L'élue l'assure "quand on travaille sur l’éviction des conjoints violents on travaille aussi sur la mise en sécurité des femmes" en leur permettant notamment de rester à leur domicile.
Sur les 371 saisines (recours à une juridiction afin de soumettre un litige) en 2022, on ne constate que 7 récidives, "d’où l’intérêt du dispositif" selon Alexandra Lechner, qui, elle le précise, "ne pose aucune difficulté dans le quartier de Lille-Sud".
L'adjointe soulève toutefois le "quid du relogement", une fois que les personnes accompagnées ne sont plus hébergées. Elle ajoute "ça c'est une chose sur laquelle on doit encore travailler".