Gwenaël Leroy dirige l’association Agéna, à Amiens, une institution qui œuvre pour l'hébergement d'urgence, la réinsertion sociale et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, en faveur des femmes, seules ou avec enfants. Dans "Hauts féminin", elle explique sa démarche et comment son association travaille en réseau.
Dans notre pays, plus de 200 000 femmes se disent victimes de violences conjugales. Des dizaines meurent sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints, chaque année. C'est un marqueur de la place que l'on donne aux femmes dans notre pays. "Les violences conjugales sont une démonstration très claire et très nette de ce que sont les inégalités entre les hommes et les femmes aujourd'hui en France", poursuit Gwenaël Leroy. L'association Agena recueille des femmes qui ont subi des violences au sein même de leur foyer. Qu'est-ce que cela dit de notre société ?
Pour Gwenaël Leroy, "cela marque une empreinte de ce que vivent les femmes, en France particulièrement".
"Ça fait 25 ans que je travaille à Agena et je ne cesse de constater cette évolution malheureuse du nombre de victimes chaque année"
Gwenaël Leroy, directrice d'Agena
Centres d'hébergement d'urgence, centres maternels qui s'adressent aux mineures enceintes ou avec de jeunes enfants, dispositifs de prévention en lien avec la violence conjugale, etc. Grâce à une panoplie de dispositifs, l'association Agena essaie de faire du cas par cas pour les femmes qui viennent chercher de l'aide et de leur apporter une aide et un mieux-être, afin de leur "donner la possibilité d'entrevoir un avenir meilleur", selon sa directrice.
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La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est une des grandes causes du quinquenat, et malgré les moyens financiers et humains alloués, le nombre de féminicides ne baisse pas...
Pour Gwenaël Leroy, les moyens sont en deçà des besoins, notamment parce qu'un grand nombre des situations de détresse, aujourd'hui encore, ne sont pas exprimées et révélées. Il faut continuer de les mettre en lumière, soutient-elle, pour une prise de conscience massive et collective. En plus des campagnes de communication, il faut agir, pour faire bouger les mentalités.
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