Plusieurs centaines de postes sont à pourvoir au Québec. 5 questions à Paul Goret, attaché à la promotion du Québec à Paris, en amont des journées d'informations qui se tiennent à Valenciennes, Lille, Arras et Amiens entre le 5 et 12 septembre 2024.
La province de Québec, sa ville du même nom, le fleuve Saint-Laurent qui se jette non loin de la Mer du Labrador, de Terre-Neuve et de leurs baleines. Les grandes maisons dans les plaines, la ville de Montréal, ça vous fait rêver ?
Et bien c'est à portée de main... Du moins, ce n'est pas si loin. Notamment, grâce à un programme de recrutement des entreprises et de la Province quasi-autonome de Québec. Le pourquoi et le comment avec cet entretien en compagnie de Paul Goret, attaché à la promotion du Québec à Paris.
- Vos campagnes de recrutement se succèdent depuis plusieurs années, dans la région mais aussi ailleurs, pourquoi ?
C'est expliqué par deux raisons. La première est la raison démographique. D'ici 2030, un tiers des actifs seront en retraite au Québec. On anticipe une pénurie de main d'œuvre, notamment dans des secteurs comme la construction ou l'éducation. La deuxième raison est davantage liée à la situation économique. Nous recrutons en Afrique, en Amérique latine, mais la France et la Belgique sont privilégiées car, au Québec, la langue officielle est le Français, ce qui facilite énormément l'intégration.
- Dans quels secteurs recrutez-vous ?
Essentiellement dans les secteurs de la construction, c'est-à-dire le génie mécanique et industriel, des techniciens ou des ingénieurs. Mais aussi dans le domaine de la santé ou de l'éducation. Il y a aussi d'autres secteurs (voir ici). Des entrepreneurs sont venus avec quelque 400 postes à pourvoir immédiatement.
- Que diriez-vous à quelqu'un qui hésite à passer le cap ? Comment faire pour postuler ?
L'idéal est de se rendre dans un premier temps aux journées d'informations les 5, 6, 11 et 12 septembre à Valenciennes, Lille, Arras et Amiens. Vous aurez des précisions sur la démarche à effectuer pour l'immigration au Québec. Sur le fait qu'il y a un accord entre les caisses de retraite du Québec et de la France : vous continuez de cotiser. Et sur le remboursement des soins avec la carte soleil, équivalent de la carte Vitale. Seuls les soins dentaires sont un peu moins remboursés. Ensuite, il faut s'inscrire en ligne avant le 15 septembre, c'est bien entendu gratuit mais obligatoire. Et les 28 et 29 septembre, des entretiens auront lieu avec les profils sélectionnés par nos recruteurs, à Bruxelles.
- Y a-t-il un profil type qui se dessine sur les précédentes vagues de recrutement, de la personne qui émigre au Québec ?
Non, c'est vraiment très varié. Tous les âges, autant de femmes que d'hommes, différents niveaux de diplômes.
- L'intégration est-elle facile ?
Par la langue oui. Une communauté franco-belge est même assez importante à Montréal. Et vous bénéficiez de conseils voire de petits coups de pouce par votre entreprise pour vous loger le cas échéant.