La démission surprise du ministre Nordiste Nicolas Hulot a suscité de nombreuses réactions dans la sphère politique régionale. On vous résume les points de vue des différents élus.
L'annonce de la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, sur France Inter a créé la surprise ce mardi. Le gouvernement dit ne pas avoir été informé de sa décision.
"Je vais prendre la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie qu'on est à la hauteur sur ces enjeux-là et donc je prends la décision de quitter le gouvernement", a déclaré le ministre né à Lille, des sanglots dans la voix. "Ne me voyez aucune ambition politique. C'est terminé", a-t-il ajouté, annonçant qu'il quittait la politique.
Nicolas Hulot : "Je prends la décision de quitter le gouvernement" #le79inter cc @leasalame @ndemorand pic.twitter.com/MhRq7zEktM
— France Inter (@franceinter) 28 août 2018
Cette annonce a créé la stupeur dans le monde politique. Du côté des élus La République en marche du Nord Pas-de-Calais, certains se rangent du côté du gouvernement et regrettent que le ministre n'en ait pas informé l'Elysée.
#Hulot donne un sale coup à l État pour privilégier un coup d éclat ! #pasresponsable #déception
— Osson Catherine (@OssonCatherine) 28 août 2018
D'autres élus de la majorité, en revanche, saluent "l'année de combat" du ministre et admirent sa décision, en adéquation avec ses convictions selon Valérie Petit, députée LREM de la 8e circonscription du Nord et le sénateur PS Patrick Kanner.
Du respect pour @N_Hulot qui agit selon ses convictions et à mis toute son énergie au service de la transformation écologique: sa décision que je regrette nous rappelle l’urgence de mobiliser français et européens pour préserver l’avenir et l’équilibre de notre planète
— Valerie Petit (@ValeriePetit_EM) 28 août 2018
Terrible nouvelle pour notre avenir. Mais certains persistent à croire qu'on a plus immédiat que l'environnement ? Plus important que la survie de l'espèce ? Continuons à porter la voix de la raison. #Hulot #ODD #SDGs Merci Mr @N_Hulot pour cette année de combat. https://t.co/7DtY18VI2B
— Jennifer DeTemmerman (@JDetemmerman) 28 août 2018
#demissionhulot.Le ministre d’Etat se met en conformité avec ses convictions.Dont https://t.co/BLydtkFfdp décision nous oblige tous : la protection de la planète et donc de l’humanité est une priorité https://t.co/hWdkDpEuZC
— Patrick Kanner (@PatrickKanner) 28 août 2018
La députée du Pas-de-Calais et présidente RN Marine Le Pen pointe les motifs qui ont conduit à la démission du ministre originaire du Nord. "Il met le doigt là où ça fait mal", ajoute-t-elle.
Lorsque Nicolas Hulot dénonce la soumission du gouvernement aux critères de Maastricht, à l’économie financiarisée, au modèle économique ultra-libéral, il met le doigt là où ça fait mal ! MLP https://t.co/1SwBrkpJus
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 28 août 2018
A la France Insoumise, Adrien Quartennens, député du Nord a dénoncé dans une série de tweets la politique d'Emmanuel Macron en matière d'écologie. "Si nous ne procédons pas à une bifurcation aussi radicale qu’enthousiasmante, la vie humaine est menacée", a-t-il expliqué... Avant d'ajouter une note d'humour.
#Macron réagit à #HulotDemission ! pic.twitter.com/Dh139pA1gu
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 28 août 2018
Du côté des élus de la Somme, c'est sans surprise que Barbara Pompili (ex-EELV devenue La République en marche) a réagi sur Twitter. L'élu de la deuxième circonscription de la Somme enjoint à éviter toute récupération ou jugement hâtif.
La décision difficile et intime de @N_Hulot est avant tout un appel à la réflexion et à l’action -individuelles et collectives- sur les enjeux vitaux du climat et de la biodiversité.
— Barbara Pompili (@barbarapompili) 28 August 2018
Récupération ou jugement hâtif ne seraient pas à la hauteur des défis. #Twitteroff pr aujourd’hui
Alain Gest, président de la Métropole d'Amiens, s'est fendu d'un tweet ambigu.
L’illusion Hulot s’évanouit : une de plus...
— Alain Gest (@Alain_Gest) 28 August 2018
Olivier Daussalt, député (LR) de la première circonscription de l’Oise, se réjouit de la démission du ministre. "La mise au vert de Nicolas Hulot est une bonne nouvelle pour la France. C’était un grand écart qui n’était plus supportable. Le Président souhaite que la France redevienne une grande puissance économique et diplomatique, incompatible avec la mission confiée au ministre d’état. Cantonner l’énergie à l’environnement est pour moi une erreur. Un potentiel gaspillé. Le Président doit faire preuve de résilience", déclare-t-il par voie de communiqué.
Pour le député (LR) et ex-maire de Mers-les-Bains Emmanuel Maquet, "sa démission met fin à une collaboration dans laquelle il ne servait que de caution idéologique [...] Nicolas Hulot est un idéologue qui souhaiterait purement et simplement prohiber la chasse, son départ est donc un soulagement pour tous les chasseurs". Pour le député, "ce ministre a fait preuve d’un autoritarisme brutal en enjoignant à l’AFB de valider le projet d’éoliennes au large du Tréport et de Mers-les-Bains, malgré l’opposition en bloc de tous les élus, professionnels de la mer et résidents côtiers !"