Elections régionales dans les Hauts-de-France : EELV et LFI trouvent un accord

Il en fallait bien un pour dégainer le premier. A moins de cent jours des élections régionales, c’est donc La France Insoumise qui annonce faire alliance avec Europe-Ecologie-Les Verts, dès le premier tour. Premier accord à gauche.

LFI annonce cet accord ce mardi 2 mars dans un communiqué intitulé : "Rassemblement large pour des Hauts-de-France populaires". Large… on verra. Le PS a convoqué le même jour un bureau national pour débattre justement de la stratégie à suivre. Le PC réfléchit.

Les écologistes et les insoumis ont donc trouvé un accord, que ce soit tant sur le programme que sur la répartition des places des uns et des autres sur les listes. Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, est satisfait. "Nous sommes respectés dans notre poids politique" dit-il. Précision importante : lui qui était le chef de file de son parti pour les Hauts-de-France dans cette élection régionale accepte que ce rassemblement soit conduit par l’euro-députée verte Karima Delli. Une ébauche de programme commun a été actée. Elle tourne autour de la mise en place d’un "bouclier social pour protéger les habitants des conséquences de la crise sanitaire" et d’un plan de relance de l’économie. Elle dénonce l’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire. Elle prône le recours au référendum pour les grands projets régionaux.

PS et PC au pied du mur

PS et PC se retrouvent maintenant au pied du mur. La tête de liste socialiste, le sénateur du Nord Patrick Kanner, se refuse pour l’instant à tout commentaire et déclare "se mettre en retrait médiatique". Pas de vague. Patrick Kanner marche sur un fil. Il sent que les lignes sont en train de bouger. Ugo Bernalicis avoue qu’il n’est plus hostile à l’idée de trouver un accord avec le PS. Le mois dernier, encore, il disait l’inverse, repoussant tout rapprochement avec un ancien ministre de François Hollande. Patrick Kanner a été ministre de la ville, de la jeunesse et des sports de 2014 à 2017, dans les gouvernements Valls et Cazeneuve. Impardonnable pour les insoumis. A peine pardonné aujourd’hui.

Pour les communistes, c’est compliqué. Le député du Nord Fabien Roussel est à la fois le patron du PCF et le chef de file de son parti pour ces élections régionales dans les Hauts-de-France. Et ce qu’il souhaite, avant tout, c’est redonner de la visibilité au Parti Communiste, le sortir de l’anonymat dans lequel il était tombé durant les années Pierre Laurent. Il a plutôt bien réussi les élections municipales de 2020 ; et il compte bien utiliser l’élection présidentielle de 2022 pour se faire entendre. En 2021, Fabien Roussel vendra chèrement sa peau. Le PC vendra chèrement sa peau. Au cas par cas. En Auvergne-Rhône-Alpes, le PC s’associe avec La France Insoumise ; en Bourgogne-Franche-Comté, il s’associe avec le PS. Ce matin, le journal « L’Humanité » titrait : "La gauche se cherche dans les Hauts-de-France".

Une chose est sûre. Cette gauche doit réussir le plus large rassemblement pour espérer inquiéter Xavier Bertrand, le président sortant (DVD) du Conseil Régional. Un sondage de novembre dernier avait montré que les quatre partis, PS, PC, LFI et EELV, ne pouvaient seuls dépasser les 10% au premier tour et se maintenir pour le second tour.

Ce "large" rassemblement est-il route ?

 

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