Abbeville, Arras, Boulogne-sur-Mer, Lille, Valenciennes... La mobilisation a commencé tôt ce mardi 7 février contre la réforme des retraites. Troisième round de manifestation à l'appel des 8 principaux syndicats. Ils donnent déjà rendez-vous samedi 11 février.
Lille
"Il faut tenir bon contre cette réforme injuste". Troisième jour de mobilisation pour Laurence Babin-Rousseau, kiné en réanimation à Armentières qui ne perd pas espoir : "il est indispensable que l'on puisse se battre pour que ça s'arrête". Une réforme injuste selon elle, qui va la faire travailler jusqu'à 67 ans.
70 000 personnes, selon la CGT, ont défilé depuis la porte de Paris, autant que la semaine dernière. Mais pour la préfecture, ce chiffre tombe à 9 500 personnes, contre 15 000 le 31 janvier.
Le mouvement ne s'essouffle pas affirment les participants. Les manifestants s'organisent pour tenir sur la durée, selon la déléguée syndicale FO, Sandrine Mas :
Beaucoup d'étudiants dans le cortège également. Des jeunes mobilisés tôt ce mardi matin. Dès 6h, la faculté de Lille a brièvement été bloquée. La police est intervenue pour mettre fin au blocage du campus de Moulins.
Amiens
A Amiens, moitié moins de monde par rapport aux journées précédentes. Selon la police : 5 000 personnes ont manifesté ce mardi après-midi, contre 12 000 le 19 janvier et 10 000 le 31 janvier. Pour la CGT, ils étaient entre 15 000 et 20 000 dans la rue, contre 22 000 la semaine dernière.
Arras
5 000 personnes ont manifesté ce mardi matin selon les syndicats à Arras, 2 600 selon la police, 1 400 de moins que la semaine dernière. "Quand vous regardez la détermination des salariés, de l'opinion publique et des citoyens qui rejettent cette réforme, injuste, la mobilisation n'est pas en baisse, bien au contraire", justifie Georges Boulanger, secrétaire régional CGT Nord-Pas-de-Calais. Dans les rues de la ville, des jeunes, des retraités, des syndiqués, des enseignants "déterminés" :
Beaucoup de femmes également, derrière le collectif féministe arrageois, comme Florine, vêtue d'un bleu de travail pour s'opposer à la réforme : "être une femme c'est aussi une raison de manifester pour que le travail, la force des femmes et la pénibilité soient reconnus".
Abbeville
Troisième round à Abbeville aussi. Après lecture d'un communiqué de l'intersyndicale, le cortège a défilé du boulevard Vauban en direction du centre-ville. Moins de professeurs mobilisés reconnaît la représentante SNUipp-FSU : "c'est pas facile avec la baisse du pouvoir d'achat que tous les enseignants connaissent, de faire tous les jours de grève mais la réforme est quand même très critiquée".
Des enseignants moins mobilisés de manière générale dans les Hauts-de-France :
- Près de 10% de grévistes enregistrés dans l’Académie de Lille. 9,56% des enseignants et personnels de l'éducation du Nord et du Pas-de-Calais n'assurent pas leurs cours ce mardi. C’est moitié moins que la semaine dernière.
- Dans l'académie d'Amiens, ils sont 12,8 % de grévistes ce mardi, contre près de 25% le 31 janvier.
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Valenciennes
"Le peuple est en marche" peut-on lire sur une pancarte dans le cortège de Valenciennes qui a réuni, selon notre correspondante, 4 000 personnes, moins que la semaine dernière où 6 000 personnes s'étaient rassemblées. La préfecture parle plutôt de 1 000 manifestants pour ce troisième round.
Après un rendez-vous place d'Armes, les manifestants ont défilé dans les rues de la ville aux couleurs des fumigènes des organisations syndicales. "Les gens sont déterminés, sont motivés, on ira au bout (...) le gouvernement regarde aujourd'hui, si jamais on arrête, cette réforme va passer", s'inquiète Marc Lambert pour Sud-Rail.
Boulogne-sur-Mer
Un cortège moins dense que les précédentes mobilisations à Boulogne-sur-Mer : 4 500 personnes selon les syndicats, 2 600 selon la police. Pour rappel, ils étaient, selon les organisations, 8 500 lors de la première journée du 31 janvier.
Raffinerie de Mardyck
Les raffineries TotalEnergies sont également mobilisées ce mardi. A Mardyck, près de Dunkerque, "aucun produit ne sort du dépôt depuis lundi soir 22h", selon Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie. Le syndicat FO annonce quant à lui 75% de grévistes, 43% affirme l’entreprise, selon nos confrères de la Voix du Nord. La mobilisation doit se poursuivre ce mercredi.