Lundi 21 janvier, Michelin dévoile sa sélection de restaurant étoilés. La scène culinaire régionale a tout pour se démarquer du lot.
C’est un moment tout aussi attendu que redouté des chefs cuisiniers. Le 21 janvier, le guide Michelin va révéler son palmarès des restaurants étoilés de France.
Pour l’instant, on ne sait pas qui retombera sur Terre, ni qui s’envolera vers de cieux encore plus prestigieux. La seule information qui a été rendue publique : jamais autant de tables n’ont été étoilées d’un coup. Le guide, connu pour son intransigeance, s’était déjà adouci l’année dernière. Une réponse, estiment certains critiques gastronomiques, aux reproches qui lui étaient adressés (pression trop forte sur le milieu, élitisme, etc.)
Le cru 2018, des évidences et des bonnes surprises
Avec les étoiles, le petit livre rouge des gastronomes récompense la qualité des produits, la « personnalité » de la cuisine, la maîtrise technique, le rapport qualité/prix ainsi que la régularité dans la qualité des plats proposés.
Dans une interview à l’hebdomadaire « L’Hôtellerie-Restauration », le directeur international des guides Michelin Gwendal Poullennec glisse que le millésime 2019 sera marqué par « sa diversité culinaire », « un manifeste de la jeunesse » et surtout, une « répartition harmonieuse sur l’ensemble du territoire ». Autant de caractéristiques que satisfait le Nord-Pas-de-Calais.
La région comptait, dans le guide 2018, 13 restaurants étoilés – dont deux doublement récompensés, côté Pas-de-Calais. Sur ces 13 restaurants, 3 nouvelles étoiles, les autres étant des maintiens.
Des évidences – une deuxième étoile pour la Grenouillère, à La Madelaine-sous-Montreuil, du chef Alexandre Gauthier – mais aussi, de belles surprises. Haut Bonheur de la table, à Cassel, a reçu sa première étoile sans même s'y attendre.
Un terroir et des jeunes chefs talentueux
Habitué du firmament ou tout nouveau dans la galaxie Michelin, la recette est la même. Des produits de saison et une attention toute particulière au « sourcing », la provenance des produit : le plus local possible. La région a l'avantage d'être à la fois propice aux cultures agricoles et côtière, permettant de belles associations terre-mer.
Et s’il fallait prouver que terroir et art culinaire sont compatibles, voire qu’ils se marient très bien, les jeunes chefs installés dans la région s’en chargent. On pense évidemment à Florent Ladeyn, étoilé pour son Auberge du Vert Mont qui a importé son savoir-faire à Lille, avec le Bloempot ; à Steven Ramon, à la tête du Rouge Barre, ou encore au couple Camille Pailleau-Diego Delbecq, remarqués et salués par la critique dès l’ouverture du Rozo en 2017.