Le Dr Pierre Goidin a été agressé la semaine dernière par trois adolescents qui se trouvaient devant la porte de son cabinet médical à Dunkerque. Il souffre d'une fracture du tibia mais a voulu reprendre immédiatement son activité.
Huit jours après, le traumatisme est toujours présent. Mardi dernier, le Dr Pierre Goidin s'est fait agresser à la porte de son cabinet à Dunkerque. Une première, en 26 ans de métier. "Trois jeunes étaient accoudés, assis sur la rembarde, et je leur ai demandé poliment qu'ils puissent s'en aller", nous raconte-t-il. "Je leur ai dit une fois, deux fois, trois fois et à la troisième fois, quand j'ai voulu en écarter un, j'ai reçu un coup de pied sur le côté gauche."
Aujourd'hui, le médecin généraliste souffre d'une fracture au tibia. Avec le soutien de ses patients, il a repris tant bien que mal son activité. Vendredi, trois adolesscents de 13 à 15 ans ont été interpellés, alors qu'ils l'importunaient de nouveau. "Il n'y a pas que ma sécurité, il y a aussi la sécurité des patients à assurer quand ils viennent dans un cabinet médical", estime le Dr Goidin. "Ça doit être un lieu d'accueil, d'écoute, d'échange et ils ne doivent pas être bousculés à la sortie d'un cabinet médical".
Ces violences restent heureusement très rares : l'an dernier, 76 signalements ont été effectués par des médecins dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais qui comptent plus de 16 300 patriciens. Deux fois sur trois, ce sont les patients eux-mêmes ou leurs accompagnateurs qui sont les agresseurs. "Souvent les signalements sont des injures, des menaces, en raison d'un retard en consultation, d'un refus de prescription ou d'un refus de donner un arrêt de travail", explique Jocelyne Gilski, la référente sécurité au Conseil départemental de l'ordre des médecins du Nord.
Après le dépôt de plainte du Dr Goidin, l'ordre des médecins a décidé de se porter partie civile.