Rachat du LOSC : aucun lien avec Fair Play Capital, Mangrove pas impliqué selon Gérard Lopez

A la suite de notre article publié mercredi, l'entourage de Gérard Lopez, candidat au rachat du LOSC, a tenu à démentir ou clarifier les liens entre l'homme d'affaires et les fonds d'investissement luxembourgeois Fair Play Capital et Mangrove Capital Partners.

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Sur Fair Play Capital

Dans un article publié mercredi, nous évoquions les liens entre Gérard Lopez, candidat au rachat du LOSC, et Laurent Pichonnier, l'un des créateurs en 2014 de Fair Play Capital, un fonds luxembourgeois qui se présentait comme "la première SICAV en Europe qui investit dans le football". L'idée de ce fonds était de prêter de l'argent à des clubs pour financer des achats de joueurs et obtenir ensuite un pourcentage à la revente. Ce qu'on appelle du TPI (Third Party Investment) ou du "trading joueurs". Avant de publier notre article, nous avions laissé un message à M.Pichonnier afin de l'interroger sur ses liens avec Gérard Lopez. Nous avions également contacté Anthony Costard, un agent de joueur impliqué dans Fair Play Capital. Sans obtenir de réponse.


Laurent Pichonnier nous a finalement rappelés vendredi pour démentir tout lien entre Gérard Lopez et Fair Play Capital, mais aussi toute implication dans le dossier lillois. "Nous avons arrêté Fair Play Capital en janvier dernier et le fonds a été liquidé après la décision de la FIFA d'interdire la tierce propriété (qui permettait à des sociétés autres que des clubs de foot de posséder des "droits économiques" sur les joueurs et d'être rémunérées sur les transferts NDR)", nous a-t-il signifié. "Gérard (Lopez NDR) n'a jamais été impliqué dans ce projet. Je ne suis plus impliqué dans le milieu du football et je ne suis pas impliqué dans ce projet de rachat du LOSC". Fair Play Capital n'a finalement jamais levé de fonds, ni investi dans aucun club. Pourtant, le site internet de ce fonds était encore actif en début de semaine (avec la brochure et les contacts téléphoniques qui nous ont permis d'appeler ses responsables et de leur laisser un message). Mais il vient tout juste d'être désactivé.


Si le fonds Fair Play Capital a bien été liquidé, il subsiste en revanche au Luxembourg une société baptisée Fair Play Capital Advisory, dont l'un des gérants - jusqu'en décembre 2015 - n'était autre que Jean-Luc Buisine, ancien responsable de la cellule de recrutement du LOSC, entre 2003 et 2011, parti ensuite à Monaco et au Stade Rennais. "On avait Buisine et Capello (célèbre entraîneur italien NDR), c'était les deux seules personnes sérieuses qui étaient d'accord avec nos principes de transparence, pour qu'on travaille ensemble", explique Laurent Pichonnier. "Fair Capital Advisory était la société qui était liée au fondsOn la maintient pour finir la liquidation. Je suis d'ailleurs en conflit sur ce sujet avec mes deux anciens associés, Anthony Costard et Pierre Mathey". Dans ses brochures, Fair Play Capital citait en exemple les nombreuses plus-values effectuées par le LOSC lors des transferts de joueurs recrutés par Jean-Luc Buisine (Abidal, Bastos, Bodmer, Keita, Lichtsteiner, Makoun, Gervinho, Odemwingie, Emerson, Obraniak).


Laurent Pichonnier nous a par ailleurs assuré n'avoir jamais travaillé pour Mangrove Capital Partners, la société de "capital risque" co-fondée par Gérard Lopez au début des années 2000, contrairement à ce qu'avançait en 2014 le magazine économique luxembourgeois Paperjam qui le présentait comme un "l'un des directeurs". M.Pichonnier confirme en revanche avoir été l'un des associés de M.Lopez en 2009 lors du rachat de l'écurie Renault de Formule 1, devenue ensuite Lotus F1. Dés jeudi, au lendemain de la publication de notre article, un porte-parole de l'homme d'affaires nous avait déjà contactés de son côté pour démentir tout lien avec Fair Play Capital. 

Sur Mangrove Capital Partners

Ce même porte-parole a également tenu à préciser ce samedi que "Mangrove n’a rien à voir dans les négociations avec le LOSC" et qu'il s'agit d'"une négociation personnelle entre Michel Seydoux et Gérard (Lopez NDR)". Pour rappel, Mangrove Capital Partners a été créée au début des années 2000 au Luxembourg par Gérard Lopez et ses associés Mark Tluszcz et Hans-Jürgen Schmitz. Cette société de "capital risque" a levé des fonds et investi dans de nombreuses start-up de la "net économie" (dont Skype), avant de s'intéresser au football et de se porter candidat au rachat du Racing Club de Lens en 2013. "Gérard n’a rien à voir avec cette tentative de rachat, il n'a même pas à être associé à cette démarche", nous a indiqué son porte-parole.


Dans notre article, nous expliquions déjà que Gérard Lopez n'avait pas participé aux négociations avec le Crédit Agricole Nord de France (propriétaire de Lens à l'époque) mais que c'était son associé Mark Tluscz qui s'en était chargé, avec Marc Ingla, ancien vice-président du FC Barcelone. Néanmoins, Gérard Lopez était bien un responsable de Mangrove à cette époque. La société luxembourgeoise cherchait d'ailleurs au même moment à acquérir des droits économiques sur des joueurs de football, en tierce propriété. "Nous avons pas mal de contrats d'agents et une douzaine de joueurs, dont le jeune milieu brésilien Gérson, courtisé par les plus grands clubs européens (il évolue aujourd'hui à l'AS Rome en Italie NDR)", déclarait Gérard Lopez, en décembre 2014, dans une interview à L'Essentiel. Un an plus tard, la FIFA a décidé d'interdire cette pratique.


Comme nous le précisions dans notre article, Gérard Lopez a quitté officiellement Mangrove Capital Partners en tant qu'associé, fin 2014, mais son entourage confirme qu'il conserve des liens avec cette société et ses dirigeants, sans en préciser toutefois la nature. En effet, il apparaît toujours comme administrateur de Mangrove Capital Partners dans les derniers comptes annuels arrêtés au 31 décembre 2015 et déposés le 23 août 2016 au Registre de Commerce et des Sociétés luxembourgeois. Si Gérard Lopez dément aujourd'hui toute implication du fonds d'investissement dans son projet de rachat du LOSC, Marc Ingla, un des dirigeants de Mangrove, a bien été mentionné dimanche dernier dans le communiqué du club lillois officialisant les "négociations exclusives" entre Michel Seydoux et l'homme d'affaires. Mais selon le porte-parole de Gérard Lopez, l'ancien vice-président du Barça "sera impliqué comme Luis Campos (ex-directeur technique de l'AS Monaco devenu conseiller du Luxembourgeois NDR) le sera". A titre individuel donc, avec peut-être un rôle dans le futur organigramme du LOSC, si le rachat se concrétise. En attendant, Marc Ingla fait partie des trois administrateurs de Kick Partners, une agence de joueurs basée au Luxembourg. Les deux autres administrateurs sont Hans-Jürgen Schmitz et Willibrord Ehses, co-fondateur et associé de... Mangrove Capital Partners.

 
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