Les pelleteuses sont entrées en action ce dimanche au milieu du camp déserté. Le gouvernement doit pourtant encore gérer les mineurs présents sur place et les migrants déplacés à Paris.
Il aura fallu une semaine pour que le camp de migrants de Calais ne disparaisse. Les travaux de démolition ont repris dimanche matin à Calais, où plusieurs pelleteuses ont été dépêchées pour déblayer le site.
L’opération a été d’une certaine manière facilitée par les incendies qui se sont propagés parmi les cabanes des migrants au cours de la semaine. Le centre Jules Ferry, qui accueille les douches, les distributions de repas et les quartiers des femmes et des enfants, va pour sa part échapper à la destruction et rester actif.
Dans le centre de Calais, les policiers ont été mobilisés pour prévenir l’installation de squats. La Cimade (association qui défend les droits des étrangers) estime que 90 personnes ont été placées en rétention administrative depuis lundi.
Des problématiques à régler
François Hollande a estimé hier que l’évacuation des quelques 5 000 personnes présentes sur place s’était déroulée "dans les meilleures conditions". Il a promis la fin des camps de migrants en France.Le gouvernement doit maintenant gérer la problématique des mineurs logés au Centre d'accueil provoisoire (CAP) près de l'ancien camp, qui espèrent être accueillis en Angleterre, qu'ils aient ou non un parent dans ce pays. Si Paris pousse l’Angleterre a ouvrir ses portes, une grande majorité des 1500 places du CAP sont encore occupées aujourd’hui.