Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a validé ce lundi la reprise par un consortium du fabricant de dentelles en liquidation judiciaire Noyon, implanté à Calais, a-t-on appris auprès de l'avocat du dirigeant de l'ancienne société.
Ce consortium, regroupé au sein de la nouvelle entité baptisée "Société Noyon Dentelles", en cours de création et doté de 1,5 million d'euros de capital, s'est engagé à la reprise des 170 salariés de l'ex-entreprise, a souligné Me Antoine Deguines. Il réunit les clients et partenaires de l'entreprise liquidée, parmi lesquels les groupes de lingerie Vandewelde (Belgique), La Perla (Italie) et Etam (France), la société sri-lankaise MAS, la SDCN (regroupant des cadres actuels dont Henri-Pierre Durlet, directeur général, à hauteur de 10%) et PBO (Pierre Bruno Olivier Holding).
La région Hauts-de-France s'engage également à accorder un prêt remboursable d'un million d'euros pour la création de la société nouvelle. "L'originalité et la particularité du projet reposent sur la qualité du tour de table, regroupant des clients de la lingerie et du prêt-à-porter et des fournisseurs de la chaine textile, avec un soutien fort et un engagement des salariés de Noyon", avait estimé M. Durlet, qui devrait être le président de la nouvelle société, dans un communiqué le 9 février.
"C'est une nouvelle histoire qui démarre avec des partenaires qui sont eux-mêmes de grands professionnels et qui auront à coeur de réussir ce challenge et de dynamiser un savoir-faire précieux et rare qui permet de créer des produits d'exception", avait-il ajouté. Noyon avait été placé à sa demande en liquidation judiciaire le 12 janvier, après son redressement judiciaire prononcé le 8 septembre.
En 2008, l'entreprise avait déjà été placée en redressement judiciaire après plusieurs plans sociaux.