Le plus grand bidonville de France est bordé par des habitations. Le démantèlement de la "jungle" constitue un soulagement pour les riverains même si certains d’entre eux s’interrogent sur l’avenir.
Aux abords du bidonville, un petit lotissement sera bientôt en vente. Le propriétaire ne supportait plus la proximité de la "jungle". Gérald Ribeyre, est l’un des locataires. Il va devoir partir au début du mois. D'autres ont déjà fait leurs valises.
Le père de famille s’interroge sur l’avenir, le sien, comme sur celui des migrants "Ils s’en vont dans un endroit chaud. C’est bien pour eux, c’est l’hiver, mais est-ce qu’ils ne vont pas revenir l’été pour essayer de repasser en Angleterre ?"
"Ça va nous faire drôle de ne plus les voir"
A deux pas de là, les migrants ont détruit les clôtures d’un centre équestre. Du bois, probablement utilisé pour bloquer les camions. Jean-François Gratien, le propriétaire des lieux, estime le coût des dégâts à "quelques dizaines de milliers d'euros". Pour lui, c'est désormais le retour au calme. "Ca va nous faire drôle de ne plus les voir", réagit-il, "je suis évidemment très heureux qu’ils puissent enfin se retrouver dans des situations humanitaires normales."Ce vide, Jean-Pierre Pouilly va aussi le ressentir. Des centaines de migrants traversent chaque jour sa rue située à 1 km de la jungle. Il s'interroge sur un éventuel retour. "Ils reviendront un jour pour passer en Angleterre, on ne sait pas s’il y aura une deuxième jungle un peu plus loin…"