C’est une tradition. A la sortie de l’hiver, les moutons boulonnais sont tondus. Un événement plus utile que rentable, et surtout l'occasion de réunir famille et amis. Exemple à Doudeauville, dans le Pas-de-Calais.
Habituellement, ils ne sont que deux à s’occuper des 900 brebis et béliers de la bergerie. Mais les jours de tonte, Bernard Machen et sa femme ont droit au renfort de toute la famille. Comme Clémence, la nièce de l'éleveur, qui piétine joyeusement la laine fraichement tondue. « Je la tasse explique t-elle pour la mettre en sac. Comme ça, j’aide tout le monde, c’est un esprit familial. »Même les voisins sont de la partie. Cédric, électricien, attrape aujourd’hui les moutons. Un jeu d’enfant selon lui. « Ils m’ont appris à tourner la nuque sur le côté. Le mouton tombe, on le prend. C’est tout.»