C’est une tradition. A la sortie de l’hiver, les moutons boulonnais sont tondus. Un événement plus utile que rentable, et surtout l'occasion de réunir famille et amis. Exemple à Doudeauville, dans le Pas-de-Calais.
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Habituellement, ils ne sont que deux à s’occuper des 900 brebis et béliers de la bergerie. Mais les jours de tonte, Bernard Machen et sa femme ont droit au renfort de toute la famille. Comme Clémence, la nièce de l'éleveur, qui piétine joyeusement la laine fraichement tondue. «
Je la tasse explique t-elle
pour la mettre en sac. Comme ça, j’aide tout le monde, c’est un esprit familial. »
Même les voisins sont de la partie. Cédric, électricien, attrape aujourd’hui les moutons. Un jeu d’enfant selon lui. «
Ils m’ont appris à tourner la nuque sur le côté. Le mouton tombe, on le prend. C’est tout.»
Une tonte toute en technique
Les seuls professionnels, ce sont les tondeurs. Venus avec leur propre matériel, ils travaillent tous selon
une technique néo-zélandaise. «
On a exactement 41 coups de tondeuse à donner d’une façon bien particulière. L’animal ne bouge pas et le tondeur travaille dans un confort maximum. » explique Richard qui tond ainsi 25 moutons par heure.
La laine n'est plus rentable
L’événement est surtout festif car la vente de laine ne rapporte quasiment rien. Il y a plus de 30 ans, la laine était nettoyée et transformée à Roubaix. Aujourd’hui, elle est transportée en Espagne, aux frais de l’éleveur. La laine de mouton boulonnais n’est pas recherchée par l’industrie textile. La tonte ne sert qu’à
soulager les animaux avant l’arrivée des beaux jours.