Montreuil-sur-mer : un bébé retiré à sa mère 48 heures après sa naissance

Le 1er mars, la Parquet de Boulogne-sur-Mer a ordonné le retrait d'un bébé à sa mère, deux jours seulement après sa naissance. Magalie Rosso se bat pour récupérer son enfant, mais d'après une avocate spécialisée en droit de la famille, ce genre de "mesure de protection" n'est pas inhabituel.

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Randy est né le 27 février au Centre Hospitalier de l'Arrondissement de Montreuil-sur-mer. 2 jours plus tard, les services sociaux sont venus le chercher pour le placer en famille d'accueil. Une décision qui a révolté sa mère, Magalie et sa famille. "Je ne m'attendais pas du tout à ça, nous dit-elle, très éprouvée, par téléphone. Ça a été une déchirure..." Elle n'a pu s'occuper de son bébé que quelques heures, entre premiers biberons et bains.

Elle a rapidement choisi de médiatiser son histoire et son père l'a raconté sur les réseaux sociaux. « J'ai écrit aux autorités, ainsi qu'au député » explique le père de Magalie au Journal de Montreuil. Ce que je demande, c'est le retour de mes petits-enfants dans leur foyer ».

Randy est le cinquième enfant de Magalie. Le père est actuellement en prison. Les 4 autres enfants, âgés de 2 à 7 ans, lui ont été retirés en novembre dernier, suite, selon elle, à un malaise qui a nécessité la venue des pompiers. Magalie perçoit environ 1300 euros de prestations sociales et bénéficie de l’APL pour son logement de 3 chambres. Elle estime être en mesure de s'occuper de ses enfants et ne comprend pas la décision de la justice. Encore moins celle de retirer un enfant à sa mère deux jours après la naissance.

"L’enfant était en situation de danger immédiat"

Est-ce légal ? Normal ? Rare ? "Quand il y a une situation d'enfant en danger et d'urgence, ça arrive, oui, explique Maître Brigitte Karila, spécialisée en droit de la famille à Lille. Une audience doit être organisée dans les 15 jours avec un juge des enfants et les parties concernées, pour amener un débat contradictoire." C'est ce qu'il va se passer d'ici peu. Magalie R. a rendez-vous avec son avocate ce jeudi à Boulogne-sur-mer.

"A ce moment là, les parents peuvent avoir accès au dossier et voir le rapport qui a été fait, poursuit Maître Brigitte Karila. Ensuite soit le juge estime que l'enfant est en danger et prolonge son placement, soit il décide d'une mesure d'assistance en milieu ouvert et l'enfant retourne chez lui. Il peut aussi décider de confier l'enfant à un membre de la famille avec des droits de visite accordés aux parents."

Impossible bien sûr de connaître les motifs qui ont conduit à retirer à Magalie R. "L’enfant était en situation de danger immédiat, s’il restait à la garde de ses parents", a simplement déclaré à La Voix du Nord le procureur de Boulogne-sur-mer. "Ce genre de signalement intervient lorsqu'il y a une situation de maltraitance où qu'il y a une faiblesse psychologique, mentale, chez la mère qui entraîne un risque pour l'enfant", explique Maître Brigitte Karila. 

Magalie R. et sa famille affirment qu'il sont bien décidés à se battre pour récupérer Randy et ses frères et soeurs.


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