Emmanuel Macron avait annoncé en juillet dernier sa volonté qu'il n'y ait "plus personne dans les rues ou dans les bois [...] d'ici la fin de l'année". En ce dernier week-end de 2017, qu'en est-il de cette promesse ?
"Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus." Le 27 juillet dernier, Emmanuel Macron prenait un engagement fort à l'égard des migrants sur le sol français. Cette déclaration concerne les migrants et demandeurs d'asile. En effet, le président de la République avait préparé cette annonce lors d'une cérémonie de naturalisation à Orléans. À l'époque, il avait aussi parlé d'un besoin d'efficacité : l'hébergement devait être être accompagné d'un traitement administratif permettant de "déterminer si on peut aller vers une demande d'asile ou non" et d'une vraie politique de reconduite aux frontières. Quelques jours avant le début de l'année 2018, cette ambitieuse promesse est-elle tenue ?France 3 a posé trois questions à François Guennoc, vice président de l'association l'Auberge des migrants, pour mieux comprendre la situation à Calais et Grande-Synthe.
Pouvez vous nous décrire la situation des migrants à Calais et Grande-Synthe ?
Quels sont les dispositifs mis en place pour leur venir en aide ?
L’État présent à #Calais #Aide aux #Migrants #Plangrandfroid : dans le cadre du dispositif de prise en charge mis en place, cette nuit, 243 migrants ont été mis à l'abri soit au total, du 27 au 29 décembre 2017, 488 migrants pic.twitter.com/EPNWdaT2vA
— Préfet Pas-de-Calais (@Prefet62) 29 décembre 2017
Le problème, c'est que ces dispositifs ne sont pas toujours adaptés. D'abord en taille : ils ne peuvent pas accueillir tout le monde. lorsque le plan hivernal de Calais a été mis en place, certaines personnes n'ont pas pu être accueillies. Parfois, aussi, les migrants restent à la rue ou dans les bois du Puythouck car ils ont peur d'être arrêtés [ndlr, il s'agit surtout des migrants dits "dublinés", c'est à dire ceux qui ont déjà laissé les empreintes digitales dans d'autres pays de l'Union européenne et ne sont donc pas éligibles à l'asile en France].
Que pensez vous de la déclaration d'Emmanuel Macron en juillet dernier ?