Calais : la mise à l'abri des personnes vulnérables a été activée en raison de la neige et du froid

121 personnes ont été mises à l'abri, lundi soir, à Calais, dans des conteneurs et un hangar ouvert par la Préfecture. Pas de quoi pourtant rassurer les associations d'aide aux migrants qui dénoncent la destruction des duvets par la police. 

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Une mise à l'abri toute relative s'est déroulée lundi soir, dans le Calaisis. Si le plan "Grand froid" n'a pas été déclenché (les conditions requises sont des températures ressenties entre -5° C et -10° C la nuit et négatives dans la journée), des places d'accueil ont été ouvertes par la Préfecture du Pas-de-Calais pour mettre à l'abri les personnes les plus sensibles, dans le Calaisis. 

En tout, 11 conteneurs ont été ouverts route de Saint-Omer, à Calais, permettant la mise à l'abri de 80 personnes vulnérables (femmes, femmes avec enfants, familles, personnes âgées ou malades), indique la Préfecture dans un communiqué.  Un peu plus loin, rue des huttes, un hangar a été réquisitionné pour mettre à l'abri 200 personnes. Des bénévoles de plusieurs associations ont ainsi fait des allers-retours pour amener les personnes à la rue dans ces lieux d'accueil. 



Les associations interpellent le Président


Les associations plaidaient depuis la fin de matinée pour l'ouverture de places d'urgence. A 12h, l'Auberge des Migrants interpellait Emmanuel Macron sur Twitter pour demander le déclenchement du plan "Grand froid". "Si les migrants s'endorment cette nuit, ils vont mourir de froid dans leur sommeil", indiquait l'association alors que la tempête de neige faisait rage et que les départements du Nord et du Pas-de-Calais étaient placés en vigilance orange. 



Finalement, les deux centres ont été ouverts pour la nuit, jusqu'à 9h et 9h30 ce matin. "Les départs en Centre d'accueil et d'évaluation des situation (CAES) auront lieu tous les jours", poursuit la Préfecture. 


Des destructions de duvets en pleine tempête ? 


Mais pas de quoi calmer l'inquiétude et l'indignation du milieu associatif, déclenchée par une action de démantèlement qui aurait eu lieu lundi également, alors que les conditions météorologiques étaient des plus alarmantes. 

Vers 15h, l'Auberge des Migrants alerte sur Twitter : "Malgré la tempête, la Préfecture continue dans l'horreur : il y a actuellement une destruction des abris sur un lieu de distribution". 


Quelques minutes plus tard, Vincent De Coninck, du Secours Catholique, prend en photo des duvets siglés du nom de l'association qui semblent avoir été confisqués par la police. "Nous suivons un camion municipal qui va en déchetterie et oh, stupeur, nos affaires vont à la benne !", souligne le responsable associatif.

La semaine dernière, les associations avaient en effet prêté des duvets siglés du nom des associations pour permettre un dépôt de plainte en cas de dégradations ou "confiscations de biens" lors d'opérations policières. Plus facile, dans ces cas-là, de reconnaître les affaires confisquées et de prouver la confiscation. 
 


"Nous allons étudier les suites juridiques. Ceux qui ont donné ces consignes ne doivent pas rester impunis", a indiqué l'Auberge des Migrants ce mardi matin.

De son côté, la Préfecture ne parle pas de "confiscations" mais de "saisies, qui ont lieu quotidiennement". La Préfecture rappelle que "lorsque la police arrive sur la place, le choix est laissé aux personnes de récupérer leurs affaires. Si elles sont absentes, alors les services de la mairie peuvent les saisir."


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