Alors que la direction de Pimkie a mis un terme aux négociations avec les syndicats concernant le plan de départs volontaires, 10 salariés du Pas-de-Calais sont concernés par la "clause de mobilité", qui les exclut du plan et les oblige à être muté dans un autre magasin.
La direction de Pimkie et les syndicats de l'entreprise avaient rendez-vous ce lundi pour une nouvelle réunion de négociations concernant le plan de départs volontaires à venir. Sur la table notamment, la question des 83 salariés menacés d'être exclus du plan de départs en raison de la "clause de mobilité" qui figure sur leur contrat.
Au sein des magasins voués à fermer, les syndicats demandaient à ce que l'ensemble des salariés puissent prétendre aux mesures du plan de départs volontaire. "A notre plus grande surprise, la direction refuse ce principe et entend licencier 83 salariés de manière détournée en imposant des clauses de mobilités. La direction inflexible, bloque ainsi les négociations", indiquent ce lundi les syndicats CFDT - CGT - FO.
"Ce sont des licenciements déguisés", appuie Valérie Pringuez, déléguée CGT. "Car les personnes mutées vont se retrouver dans un magasin en sureffectif. Et un magasin en sureffectif n'est pas rentable sur le long terme... Ce qui permettra de justifier des licenciements économiques."
10 salariés de la région
Dans la région, 10 salariés sont concernés par cette clause, dans les magasins de Calais, Saint-Omer et Lens. Les 5 salariés de Saint-Omer seront ainsi mutées au magasin de Longuenesse... qui comptera deux responsables de magasin.
La semaine dernière, le Lillois Patrick Kanner défendait l'avenir des salariés de Pimkie au Sénat, face à la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
J'ai rencontré les syndicats CGT et CFDT engagés dans un dialogue social difficile avec les dirigeants de l'entreprise PIMKIE - J'apporte tout mon soutien aux salariés : pour eux, le combat continue ! pic.twitter.com/N15NTJ42DE
— Patrick Kanner (@PatrickKanner) 9 février 2018
Une mobilisation est prévue à Paris dans les semaines à venir, tandis que les syndicats tentent de mobiliser d'autres représentants politiques. En tout, 291 salariés sont concernés par ce plan de départs.