Selon le rapport de l'association de consommateurs Familles rurales, le prix du kilogramme de pommes de terre a augmenté de 40% entre 2018 et 2019, atteignant 1,81 euro.
Quasiment deux euros le prix moyen du kilogramme de pommes de terre en 2019, qui a augmenté de 40% par rapport à 2018, selon le rapport de Familles Rurales, relayé par Horizon radio. Un kilogramme de pommes de terre en agriculture conventionnelle (non bio) coûtait en moyenne 1,30 euro en 2018 contre 1,81 euro en 2019.
La hausse est moindre pour la pomme de terre bio avec entre 2018 et 2019, une variation de 2%. Il faudra quand même dépenser 90 centimes de plus cette année pour avoir le même kilo de pommes de terre mais en bio avec un prix moyen à 2,70 euros.
L'augmentation du prix du kilogramme de pommes de terre est jugée "préoccupante" par Familles rurales car la pomme de terre "constitue souvent l'aliment de 'base' à moindre coût pour les familles disposant des budgets les plus contraints".
En 2018, des stocks faibles et très vite écoulés
Denis Caron, maraîcher à Sailly-Labourse, près de Béthune et interviewé par Horizon Radio, justifie cette hausse par un écoulement rapide des stocks : "En 2018, les stocks de pommes de terre étaient vite écoulés, c'est pour cette raison qu'elles coûtaient plus chères".
Du côté de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), cette hausse est qualifiée de "ponctuelle" et s'explique par "une récolte 2018 assez faible, entraînant une hausse des prix entre avril et juin 2019".
Manger cinq fruits et légumes, un défi difficile à tenir quand on est au SMIC
Selon Familles Rurales, "en 2019, pour manger cinq fruits et légumes frais par jour, une famille de quatre personnes (deux adultes et deux enfants) dépense entre 117 euros et 222 euros par mois". 117 euros étant pour une famille "à l'affût du prix le plus bas" et 222 euros pour une famille "écolo, adepte du tout bio".
Ainsi respecter la règle des cinq légumes et fruits coûte entre 10 et 18% d'un SMIC net mensuel estimé par l'association à 1202,92 euros.
Une production de pommes de terre bien implantée dans les Hauts-de-France
La pomme de terre se plait dans les régions tempérées et humides et a besoin de grands espaces. Quoi de mieux alors que les Hauts-de-France pour la produire ?Selon les données de l'Agreste, en charge des statistiques du ministère de l'Agriculture, sur la période 2013-2017, les Hauts-de-France sont responsables de 64% de la production nationale de pommes de terre, soit 3 574 000 tonnes produites sur un espace de 78 000 hectares.