Soutien de Bayrou à Macron : quelles sont les réactions des centristes dans la région ?

Après l'annonce de François Bayrou de ne pas se présenter en tant que candidat à l'élection présidentielle afin de soutenir la candidature d'Emmanuel Macron, plusieurs élus de la région réagissent à sa déclaration. 

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C'est officiel : le centriste François Bayrou (MoDem) ne sera pas candidat à l'élection présidentielle et propose une alliance à Emmanuel Macron (En Marche!), a-t-il annoncé mercredi lors d'une conférence de presse. "Parce que le risque est immense, parce que les Français sont désorientés et souvent désespérés, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance", a déclaré M. Bayrou, qui n'a pas souhaité parler de "ralliement" ni de "ticket" avec M. Macron. Quelques minutes plus tard, Emmanuel Macron a fait savoir qu'il "accepte l'alliance proposée par François Bayrou".

Des réactions mitigées

Qu'en pensent les élus centristes du Nord et du Pas-de-Calais ? Nous avons contacté certains d'entre eux, et tous ne partagent pas le même enthousiasme. 

  • François Decoster, vice-président de région en charge de la culture (UDI) : "C'est tout simplement l'alliance de deux incohérences."


"Pour moi c'est tout simplement l'alliance de deux incohérences. L'incohérence de Bayrou, une fois de plus, dont les changements de position successifs deviennent extrèmement difficiles à suivre. L'incohérence d'Emmanuel Macron aussi. Il a voulu se détacher des partis et à côté de ça il accepte le soutien d'un Président de parti... Je trouve ça surprenant, la question du renouveau commence à se poser. D'autant qu'il y a quelques semaines encore, Bayrou déclarait qu'il avait des inquiétudes, qu'il ne savait pas qui était Emmanuel Macron, qu'il ne se reconnaissait pas dans ce projet de société proche de celui présenté par Nicolas Sarkozy en 2007.


  • Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur du Pas-de-Calais (UDI) : "J'étais partisan de cette alliance."


"Je suis à fond avec François Bayrou. J'étais partisan de cette alliance, de cet accord, pour faire un grand rassemblement central. C'est ce qu'on cherche depuis 15 ans avec François Bayrou : mettre ensemble des forces de la droite modérée et de la gauche modérée. Ca peut être un peu perturbant, mais c'est une décision d'espoir pour les Français, je militais pour. Il n'est pas partagé. Il a beaucoup réfléchi avant de prendre sa décision, et je trouve que c'est une excellente décision pour que nos idées puissent triompher dans la morosité ambiante."


  • Christophe Itier, responsable du mouvement "En Marche" pour le Nord : "C'est une décision responsable."


"C'est une décision qui était difficile, on sentait qu'il y avait beaucoup d'émotion. Mais c'est une décision responsable au regard de la montée du Front National et de l'effritement du système bipartisan actuel. C'est tout à son honneur et ça nous permet, au mouvement En Marche, d'envisager cette alliance avec optimisme."


  • Jean-Christophe Loric, Maire-Adjoint d'Amiens Urbanisme Logement (MoDem) : "Ce n'est pas un ralliement, les exigences sont sur la table."


"C'est une décision dictée par la raison. J'aurais souhaité qu'il se présente mais son choix est guidé par la situation actuelle : il faut se rassembler pour qu'une proposition nouvelle puisse gagner. Ce n'est pas un ralliement, les exigences sont sur la table, on va voir l'accueil réservé à la proposition, et il faudra un rassemblement plus large que le seul centre pour battre le Front National."

  • Frédéric Leturque, Maire d'Arras (UDI) : "C'est un rapprochement de raison plus qu'un rapprochement de passion."


"Je ne suis pas surpris par ce rapprochement, qui était plutôt prévisible. C'est un rapprochement de raison plus qu'un rapprochement de passion."
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