Suite aux révélations de fragilité dans sa structure, 900 élèves du collège Jean Rostand de Marquise avaient dû quitter leur établissement. Il rouvrira ses portes le 20 mars, grâce à l'installation de 300 préfabriqués.
C'est un chantier hors normes. Plusieurs kilomètres de canalisation, 60 tonnes d'aciers et plus de deux mois de travail ont été nécessaires pour aménager le nouveau collège provisoire de Marquise.
Il y a deux mois, l'établissement ferme en urgence sur décision du Conseil départemental du Pas-de-Calais. Des problèmes dans sa structure métallique font craindre pour la sécurité des élèves et professionnels. S'en suivent une réorganisation des cours et le déplacement de 900 d'élèves vers trois autres collèges du département.
La situation est usante, tant pour les élèves que pour les professionnels. Eliane Nowicki, la principale du plus grand collège du département doit prendre son mal en patience.
Un retour à la normale ?
Dès le 20 mars prochain, les élèves du collège Jean Rostand pourront regagner leurs classes... En préfabriqués. 300 modules feront office de salles de cours. Ces "ensembles modulaires vont être assemblés tels des Lego pour construire un nouveau collège", explique Cédric Bouillaut, directeur de l'immobilier au conseil départemental.
Après deux mois de fonctionnement, les élèves comme les parents, enseignants et personnels ont hâte de pouvoir intégrer le collège modulaire
Eliane Nowicki, principale du collège Jean Rostand
Une solution provisoire, qui rassure pourtant Nathalie Guffroy, représentante des parents d'élèves FCPE. Ses deux enfants, scolarisés au collège de Marquise en 6ème et 4ème vont retrouver leur emploi du temps normal, assure-t-elle. Après des options annulées, les clubs suspendus et le retour du distanciel, c'est pour elle "un grand soulagement".
Les parties fragilisées du collège seront détruites pour laisser place à un nouvel établissement, en 2027. En attendant, la vice-présidente du conseil départemental du Pas-de-Calais, Blandine Drain, assure que le nouveau projet est en bonne voie. "Nous allons, dans les semaines qui viennent, réfléchir avec les usagers et tous les acteurs locaux" prévoit-elle. Une décision est attendue pour l'automne 2023.