Une dizaine d'anciens adhérents de l'UMP (ancien nom des Républicains) figurent dans la liste des 180 candidats Front National dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie présentée samedi 7 novembre à Lille par Marine Le Pen, selon le FN.
"Il est vrai que depuis quelques mois, après ceux du parti communiste et du parti socialiste, ce sont plutôt ceux de l'UMP qui nous rejoignent", a déclaré Marine Le Pen, tête de liste Front National aux élections régionales lors de la présentation de sa liste à Lille, samedi 7 novembre.
"Mais la réalité est que le Front National est le seul parti aujourd'hui qui rassemble et qui est attractif. Les listes du Front attirent à elles des gens qui ont eu d'autres engagements politiques et c'est une preuve du dynamisme", a-t-elle estimé dans une salle du Palais des congrès, situé à proximité du siège du Conseil régional.
Transfuges de droite
Aussi lors de la présentation des candidats avec leur nom et leur profession, Marine Le Pen a ostensiblement souligné la présence de ces transfuges venus du parti de droite, dont Sébastien Chenu (ancien secrétaire national de l'UMP, tête de liste de la Somme) ou André Coët (ancien conseiller départemental UMP de l'Oise).Dans les listes présentées figurent également en 13e position dans le Nord Daniel Philippot, père de Florian Philippot (vice-président du FN), une militante de 19 ans ou encore une diplômée de l'Ecole normale supérieure.
"Notre liste ressemble à notre électorat qui devient très divers comme l'est l'électorat d'un mouvement qui est sur le point d'arriver au pouvoir", a continué Mme Le Pen, soulignant "la jeunesse" de nombreux candidats.
Manuel Valls "ridiculisé" pour Marine Le Pen
Par ailleurs, interrogée sur le déplacement de Manuel Valls à Moirans vendredi, Mme Le Pen a estimé que le Premier ministre s'était "ridiculisé" en se rendant dans cette commune de l'Isère qui avait été le théâtre de violences commises par des gens du voyage le 20 octobre."Un ministre (...) qui se ridiculise au point d'aller dire que des sanctions exemplaires seront prononcées contre des gens qu'ils n'ont même pas réussi à arrêter, ça en dit long sur le niveau d'effondrement de l'autorité de l'Etat", a déclaré la députée européenne.
La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, fief de la gauche sans interruption depuis 1986 et troisième région française en nombre d'habitants (près de six millions), pourrait basculer à l'extrême droite donnée gagnante dans tous les sondages publiés ces dernières semaines pour cette élection qui se tiendra les 6 et 13 décembre. Le futur conseil régional comptera 170 élus.