Affaire Bénédicte Belair : un des gendarmes missionnés sur la procédure visé par une enquête préliminaire

Six ans après la mort de Bénédicte Belair à Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise, une enquête préliminaire pour "non-assistance à personne en péril" vient d’être ouverte. Elle vise l’un des gendarmes intervenus à son domicile quelques jours avant sa mort, et fait suite à une plainte de la sœur de la victime.

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Nouveau rebondissement dans l’affaire Bénédicte Belair, cette femme de 55 ans retrouvée morte chez elle le 4 avril 2017 à Pont-Sainte-Maxence. Le procureur de la République de Senlis a ouvert, en début de semaine, une enquête préliminaire pour non-assistance à personne en péril visant un ancien officier de police judiciaire de l’Oise, radié depuis.

Cette enquête fait suite à une plainte, déposée par la sœur de Bénédicte Belair la semaine dernière. L’objectif est de "connaître les circonstances et vérifier", selon le procureur Loïc Abrial, ce qu’il s’est passé les jours précédant sa mort.

Déjà condamné pour violences conjugales

Le 25 mars 2017, une dizaine de jours avant le drame, une brigade de la gendarmerie de Pont-Sainte-Maxence se rend au domicile de Bénédicte Belair et de son conjoint. C’est la sœur de Bénédicte Belair, Sylvaine Grévin, qui aurait donné l’alerte : "Ma sœur leur a alors indiqué qu’elle a été frappée par son conjoint, ils ont pris des photos des hématomes, et elle évoque le casier judiciaire de son conjoint déjà condamné pour violences conjugales. Personne ne pouvait ignorer la gravité de la situation. Pourtant, ils sont repartis sans rien faire."

C’est plus précisément le rôle de l’un des gendarmes, Stéphane B., qui intéresse la justice. Lui aussi a déjà été condamné pour violences conjugales. Pourtant, lorsque Bénédicte Belair est retrouvée morte le 4 avril, c’est ce gendarme qui est chargé d’enquêter sur l’affaire. Sylvaine Grévin découvre, alors qu’elle est auditionnée, qu’aucun procès-verbal n’a été dressé après l’intervention du 25 mars.

Intimidations en ligne

Six mois plus tard, l’affaire est classée sans suite, après une première autopsie concluant à une mort accidentelle.

Pour Sylvaine Grévin, il ne fait aucun doute que sa sœur est décédée sous les coups de son conjoint, récemment mis en examen pour violences aggravées. "Les OPJ n’ont pas su la protéger ! Ce n’est pas possible de se dire qu’un gendarme avec un profil dangereux soit maintenu dans ses fonctions. C’est une enquête dès le départ menée à minima, ma plainte vise donc aussi à démontrer la responsabilité de la hiérarchie", insiste-t-elle. Elle a fait de la mort de sa sœur le combat de sa vie, et ne compte pas en rester là.

Selon nos informations, le gendarme l'aurait par la suite intimidée sur le réseau social Twitter, sous le pseudonyme "Le Major". Si ces faits ne sont pas concernés par l'enquête du parquet de Senlis, Sylvaine Gérin entend enclencher une procédure de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale.

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