Depuis plusieurs week-ends, la chasse à courre dans l'Oise est sous haute surveillance : des policiers et des gendarmes sont déployés pour éviter les débordements avec les opposants à cette pratique. Une mission qui n'est pas du goût des syndicats de police.
Depuis un mois, les chasses à courre organisées dans l'Oise sont encadrées par des représentants des forces de l'ordre. Lors de chaque rassemblement, une dizaine de policiers ou de gendarmes est déployée dans les forêts du département pour éviter les altercations entre veneurs et anti-chasse à courre.
Un dispositif mis en place par la préfecture de l'Oise pour assurer la sécurité des deux camps.
Un mandat qui n'est pas du goût du syndicat de police Alliance. Quelques jours après l'arrestation de Redoine Faïd dans l'Oise justement, Alliance ironise sur ses comptes de réseaux sociaux sur cette nouvelle mission jugée "polluante". En jouant sur la métaphore filée de la vénerie, le syndicat s'offusque que "les policiers soient les palefreniers de quelques nantis (...) aristocrates"
Des effectifs de Creil, Compiègne et Beauvais auraient en effet été assignés samedi 6 octobre à cette tâche "indue" :
Une décision que la Préfecture de l'Oise assume. Le préfet se défend de tout déploiement de force : "il s'agit de mettre des effectifs en temps réel en fonction des besoins", explique Dominique Lepidi, sous-préfet de l'Oise.
Gendarmes et policiers sécuriseront les chasses à courre encore 5 mois, jusqu'au 31 mars.