Douche froide pour les locataires d'une HLM dans l'Oise. Les principaux bailleurs sociaux du département ont voté une augmentation des loyers à partir de janvier 2025.
Coup de massue pour les bénéficiaires d'une habitation à loyer modéré (HLM) dans l'Oise : les loyers de ces logements sociaux vont augmenter.
À partir de janvier 2025, les bailleurs sociaux prévoient une hausse de plus de 3,26 %. Une hécatombe pour certains riverains du département, comme dans les hauteurs de la ville de Creil, où les logements sociaux représentent 80 % du parc immobilier.
"On va devoir faire attention sur l'alimentation par exemple"
Même son de cloche pour les habitants de logements sociaux à Crépy-en-Valois où Ginette tombe des nues après avoir appris la nouvelle. "Si on a cette augmentation, cela fera dix euros de plus sur mon loyer", déplore-t-elle. Avec les charges, pour cette personne âgée, dont la retraite ne dépasse pas les 1 200 €, cela fait plus de 500 € de loyer mensuel. "On va devoir faire attention sur l'alimentation par exemple", note Ginette.
Les autres locataires du même quartier naviguent entre colère et désarroi. Pour Marie-France, la pilule a du mal à passer. "Avec une retraite de 980 €, c'est dur", ajoute-t-elle. De leur côté, les bailleurs tentent de se justifier et affirment ne pas avoir le choix.
Trois raisons expliquant cette hausse
Et ce, à cause de trois raisons. "La hausse des taxes foncières, la ponction qui a été opérée par l’État sur les APL et la hausse du livret A. On comprend que c'est difficile, mais si on ne fait pas cette augmentation, on ne peut pas faire de travaux ou de réhabilitation par exemple", se dédouane Vincent Péronnaud, directeur général OPAC Oise.
On demande que l’État cesse son désengagement du logement social.
Vincent Mocquet, chargé de mission de l’Union locale CLCV (Consommation Logement Cadre de vie)
Les associations de locataire se tournent maintenant vers le gouvernement. "On demande que l’État cesse son désengagement du logement social. C’est une crise nationale surtout à l’heure où cette crise sur les attributions des logements sociaux s’aggrave dans les zones tendues", raconte Vincent Mocquet, chargé de mission de l’Union locale CLCV (Consommation Logement Cadre de vie). Dans l'Oise, actuellement 29 000 personnes patientent pour obtenir un logement social.
Avec Haron Tanzit / FTV