L'Aéroport Beauvais-Tillé connaît depuis quelques mois des turbulences. Un conseil d'administratif sans président, dans l'attente d'une décision de justice. Des riverains mobilisés contre une modification du couvre feu indiquant le début et la fin des horaires de décollage et d'atterrissage.
L'aéroport de Beauvais connaît une hausse de fréquentation de 4 % . L'an dernier, plus de 3,8 millions de passagers ont transité par cet aéroport. Mais son développement n'est pas du goût des riverains. En effet, la compagnie Ryanair souhaite installer trois avions à temps plein, mais à condition de repousser les horaires du couvre-feu. De minuit à 5 heures, il passerait de 1 heure à 6 heures du matin. L'association des riverains (ADERA) menace de porter l'affaire devant la justice. Sa présidente Dominique Lazarski, rappelle que l'article 110-1 du code de l'environnement prévoit que lorsqu'une règle environnementale est établie, on ne peut pas revenir en arrière, on ne peut que l'améliorer, repousser les horaires du couvre-feu serait selon elle une régression.
Pour le directeur du Syndicat Mixte de l’aéroport de Beauvais-Tillé (SMABT), le souhait de la compagnie irlandaise de baser trois avions supplémentaires est une aubaine sur le plan économique. « Trois avions basés, c'est une centaine d'emplois locaux créés directement à cela s'ajoute la construction d'un hôtel pour héberger les passagers et les équipages donc la aussi, c'est un levier qui créera de l'emploi sur le territoire ». Ryanair ouvrirait sa base en octobre 2019. Les négociations sont en cours, d'ici là, l'Aéroport aura nommé son nouveau Président.