Le matin du jeudi 19 septembre, des membres du collectif les Soulèvement de la Terre ont déployé pour la deuxième fois leur logo au bout des pistes. Objectif de leur action ? Contester le nouveau contrat d'exploitation de l'aéroport de Beauvais-Tillé.
Sur 400 mètres carrés le logo des Soulèvements de la Terre - trois traits horizontaux, coupé d'un trait vertical - s'affiche au bout d'une des pistes de l'aéroport Beauvais-Tillé. Ce jeudi 19 septembre au petit matin, c'est la deuxième fois que le collectif déploie ses couleurs sur le site.
Une action pour marquer leur opposition au nouveau contrat d'exploitation de l'aéroport de Beauvais attribué au groupement Egis-Bouygues. Dans un communiqué les participants argumentent : "l'air que l'on respire se trouve donc, encore, préempté par un nouveau concessionnaire, Egis-Bouygues, faisant main basse sur un marché de 4 Milliards d'euros pour un objectif de croissance porté à 53 000 mouvements et 9,6 millions de passagèr.e.s.". Actuellement l'aéroport de Beauvais enregistre 33 000 vols par an.
Un collectif écologiste radical
Le collectif des Soulèvements de la Terre fondé en janvier 2021, est un collectif écologiste radical, opposé à l'accaparement des terres et à la construction de certains projets d'aménagements comme les "méga-bassines", les autoroutes et dans le cas de Beauvais, les aéroports.
Dans son communiqué, le collectif pointe du doigt les pollutions émises par la structure : "L'aéroport de Beauvais participe activement à ce désastre [émissions de CO2]. Selon l’étude récente de l'ONG Transport & Environment, les low cost easyJet et Ryanair, toutes deux basées à Tillé occupent deux des quatre premières places du top 10 des compagnies les plus polluantes du monde."
L'action de ce jeudi 19 septembre, a été menée par le collectif citoyen "Les Betteraves se rebiffent", affilié aux Soulèvements de la Terre. En octobre 2023, deux militants avaient été condamnés à verser 1 200 euros d'amende et réaliser 15 heures de Travail d'intérêt général (TIG) pour avoir tagué le logo des soulèvements de la Terre sur une route de campagne aux abords de l'aéroport.
Pour le moment, l'aéroport de Beauvais n'a pas indiqué saisir la justice pour l'intrusion sur ses pistes, ni communiqué sur l'action du collectif.