One Voice, l'association de défense des animaux, a porté plainte contre un dresseur de tigres pour maltraitance et actes de cruauté vivant à Blacourt dans l'Oise. Mario Masson se défend et affrime être dans les règles.
"Je suis choqué qu'on m'accuse de maltraitance. Je respecte les règles depuis que j'ai commencé le métier il y a 43 ans". Jeudi 30 janvier, l'association de défense animale One Voice diffuse des images montrant les conditions de vie des 9 tigres du dresseur de cirque Mario Masson. Les fauves vivent dans un camion-cage stationné sur un espace goudronné à Blacourt dans la périphérie de Beauvais dans l'Oise.
Des cages de 7 m²
Mario Masson est dresseur et propriétaire des fauves. Il dit être aux normes depuis 43 ans : "les cages font 7 m² et le parc de détente fait 11 m² de diamètre. La journée, les cages restent ouvertes pour que les tigres puissent marcher. Il y a même une piscine pour que les tigres puissent se baigner. mais je ne l'utilise pas en ce moment à cause du froid. C'est arrivé qu'ils restent trois jours maximum dans les cages. Mais je revenais d'un gala et j'étais souffrant".
Ces cinq dernières années, Mario Masson proposait plusieurs fois par an des animations avec ses tigres au parc St Paul. Selon la direction du parc, il était dans les règles. Rien de suspect n'avait été remarqué.
Même constat de François Bénard. Le maire de Blacourt dit avoir vu les tigres jeudi 30 janvier. Il les a trouvés "en bonne forme". Selon lui, les tigres "ont chacun une grande cage et mangent 5 kg de viande par jour. Ils peuvent sortir our se dégourdir dans un grand espace".
Un an d'enquête
"Ici, même la loi n'est pas respectée", dénonce Muriel Arnal, présidente et fondatrice de One Voice. Un an d'enquête qui a abouti à cette conclusion : les animaux sont détenus dans des conditions illégales. "À deux pas du Parc Saint Paul et du Parc Saint Léger, entre les quatre murs d'une usine désaffectée de Picardie, nous avons découvert que les neuf tigres étaient enfermés toute l'année dans un camion-cage, sans réelle protection contre les intempéries, avec à peine assez de place pour tourner en rond.", peut-on lire dans le communiqué de l'association.
Elle a publié une vidéo sur sa page Facebook montrant les conditions de vie des fauves qu'elle qualifie de "supplice".