En déplacement à Beauvais ce lundi, le Premier ministre a indiqué que le nombre de bénéficiaires de la prime d'activité a atteint 3,5 millions de foyers, soit 700 000 de plus depuis l'annonce de sa hausse en décembre dernier.
Après s'être entretenu avec la maire de Beauvais, Caroline Cayeux ce lundi matin, le Premier ministre Édouard Philippe s'est rendu à la Caf de l'Oise pour parler de la récente réforme de prime d'activité.
La prime bonifiée, censée honorer la promesse d'Emmanuel Macron d'augmenter de 100 euros les personnes ayant des revenus au niveau du Smic, doit être versée aux bénéficiaires par les Caisses d'allocations familiales pour la première fois depuis les annonces du 10 décembre.
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— Gouvernement (@gouvernementFR) 4 février 2019
Au total, 5 millions de foyers sont désormais éligibles, contre 3,8 millions avant le mouvement des "gilets jaunes", soit 1,2 million de foyers supplémentaires.
Mais ce versement n'est pas automatique: les personnes éligibles, sur critère du revenu de leur foyer, doivent en faire la demande aux Caf. Après un passage à la Caf de l'Oise, où il a rencontré une allocataire éligible et le personnel, Édouard Philippe a vanté la "grande simplicité" pour faire la demande.
"Demain, 700.000 foyers supplémentaires bénéficieront de la prime d'activité", a-t-il annoncé, saluant un chiffre "assez largement supérieur à ce que nous espérions".
Un grand merci aux agents des CAF qui ont fait un travail exceptionnel ces dernières semaines. Résultat : ce sont 700 000 foyers de plus qui bénéficieront dès demain de la #primedactivité. pic.twitter.com/RIXTtOhIxq
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 4 février 2019
Le gouvernement, qui a lancé une campagne pour inciter les Français à demander la prime, prévoyait pour janvier 400 000 foyers bénéficiaires en plus pour 1,2 million de foyers éligibles supplémentaires.
D'après le Parisien, 8 000 demandes, soit dix fois plus qu’en temps normal, ont été déposées en janvier auprès de la CAF de l’Oise.
Beauvais sous haute surveillance
Lors de la visite d'Édouard Philippe, ce lundi matin, la place de la mairie était déserte, ceinturée par des cordons de CRS.
Maintenus à distance, des gilets jaunes ont bien tenté d'approcher le Premier ministre. Sans succès. "On ne peut pas les approcher ces gens-là vous savez, ils monopolisent toute une ville rien que pour eux, ce qui prouve bien qu'il y a un problème en France", nous confiait un gilet jaune.
Des syndicats et des partis politiques étaient aussi présents comme la CGT, le Parti communiste et le syndicat enseignant la FSU.
"Plein de mouvements expriment le mécontentement de la population et je crois qu'il est temps aujourd'hui que toutes ces colères convergent ensemble, car il y a pas mal de choses quand on discute qui nous rassemblent", affirmait Thierry Aury, secrétaire départemental PCF Oise.