Le secteur aérien a été touché de plein fouet par la crise sanitaire. À Beauvais, l’activité qui commençait à redémarrer est à nouveau freinée par la cinquième vague.
L'aéroport de Beauvais-Tillé a connu pire, mais la vague Omicron a tout de même provoqué une baisse de 20% en ce début d’année par rapport au niveau d'avant-crise. Comme dans toutes les entreprises, il faut composer avec l’absentéisme lié aux arrêts maladie des employés, mais dans le secteur aérien, il est aussi question de politique internationale.
"Il peut y avoir des baisses de trafic en lien avec la fermeture de certaines destinations, comme c'est le cas avec les vols vers le Maroc, et aussi l'ajout de nouveaux contrôles, comme le test PCR en plus du pass vaccinal, ça va peut-être freiner les réservations ou entraîner davantage d'annulations", explique Philippe Trubert, directeur du syndicat mixte propriétaire de l'aéroport. Le site dépend donc des voyageurs, des compagnies aériennes, et de différents gouvernements. "On fait preuve de prudence par rapport à cette situation qui génère beaucoup d’incertitude", admet Philippe Trubert.
Optimistes pour l'avenir
Michel Peiffer, président du directoire de la Sageb, la société qui gère l'aéroport, ne désespère pas pour autant de voir une belle reprise dans les mois qui viennent. "Sur l'année 2021, nous avons eu 2 millions de passagers. Nous en espérons plus de 3 millions en 2022, notamment grâce au dynamisme des compagnies aériennes qui fréquentent l'aéroport. Nous avons 20 lignes supplémentaires qui ont été ouvertes en 2021, nous sommes à peu près à 80 destinations."
À noter tout de même que Ryanair, la principale compagnie de Beauvais-Tillé, table sur des pertes entre 250 et 450 millions d’euros pour cette année. Mais l’aéroport espère tout de même équilibrer ses finances d’ici 2023.