Un jour après l'annonce par la fédération française d'escrime de sa sélection dans l'équipe épée hommes pour les prochains Jeux olympiques de Paris 2024, le Beauvaisien Luidgi Midelton est revenu sur cette intense saison. Une année en longueur où il est "resté dans sa bulle" pour réussir.
"Ça représente beaucoup d'années de travail", exprime Luidgi Midelton un jour après l'annonce officielle de sa sélection par la fédération française d'escrime, ce mercredi 29 mai. L'épéiste licencié à Beauvais l'a su un jour plus tôt par la Direction technique nationale de l'escrime et son entraîneur national, Gauthier Grumier, à l'INSEP, le lieu où il a construit les résultats de cette année.
"Soulagé et content", il savoure et dit "profiter de l'instant présent". La sélection de l'équipe a été marquée par une polémique, celle de la non-sélection d'Alexandre Bardenet qui fait suite à plusieurs remous au sein groupe épée depuis plusieurs mois.
Ce dernier, avec Yannick Borel et Romain Canone (les deux autres sélectionnés aux côtés de Luidgi Midelton), a été en conflit ouvert avec le manager général de l'arme Hugues Obry. Le trio avait alors quitté l'Insep, à l'automne, avant de finir par obtenir le remplacement d'Obry par Gauthier Grumier. Mais le climat est resté tendu pendant plusieurs mois.
"Aller chercher l'or individuel et en équipe"
Un contexte particulier que Luidgi Midelton ne souhaite pas commenter. Depuis le début de l'année, l'Isarien évoque "avoir fait la part des choses. On était dans une situation un peu inédite. Je me suis mis dans ma bulle. Et j’ai fait mon travail de mon côté." Des efforts qui se sont traduits par une première Coupe du monde remportée en décembre dernier, à Vancouver. Mais également des résultats par équipe. "On a eu une médaille de bronze à Heidenheim. Ensuite, on a gagné la Coupe du monde à Tbilissi (en Géorgie). Et la dernière, on finit deuxième, on perd en finale contre le Japon, à Saint-Maur."
Rester focus sur sa personne, ça était la clé pour cette "saison assez longue" avec pas moins de sept Coupes du monde disputées. Des compétitions qui ont fait office de "sélectives" pour la sélection olympique. Luidgi explique : "On fait tout pour être soudés pour ne faire plus qu’un bloc" en vue des Jeux olympiques. Ses objectifs sont "clairs" quand on lui pose la question, aller "chercher l'or individuel et en équipe".
Je ne me mets pas de pression particulière, je reste dans ma bulle, je fais mes affaires.
Luidgi MideltonMembre de l'équipe de France olympique d'escrime en épée
En attendant l'entrée en piste le dimanche 28 juillet prochain, il reste quelques dates clés qui vont mener le Beauvaisien sur son parcours olympique. À commencer par les championnats d'Europe, en juin prochain, à Bâle. "Ce sera vraiment une répétition préolympique. Un moyen de voir où j’en suis et de faire les derniers réglages avant les épreuves (olympiques)."
Il y aura également un dernier stage "terminal" avec tout le groupe programmé quelques jours avant l'échéance, à Forges-les-Eaux, en Normandie. Quand on lui demande comment il envisage ses premiers Jeux à la maison, Luidgi Midelton répond simplement. "C'est sûr que ce sera grandiose parce que ce sera à la maison. Il y aura la famille. Mais je ne me mets pas de pression particulière, je reste dans ma bulle, je fais mes affaires. Et voilà."
En toute simplicité, la recette qui lui permettra peut-être de briller sous la grande Nef du Grand Palais. Un site qu'il n'a pu jusqu'à présent qu'observer de l'extérieur il y a quelques mois, à cause des travaux. Il espère pouvoir se rendre sur les lieux avant les événements.