Le constructeur chinois de bus électriques BYD arrête sa production dans l'Oise : dix salariés licenciés

Faute de résultats et quatre ans après son installation, l'entreprise chinoise BYD stoppe sa production de bus électriques à Allonne près de Beauvais. Dix salariés vont être licenciés d'ici la fin de l'année 2021.

C'en est fini pour le constructeur chinois BYD dans l'Oise. L'entreprise, implantée à Allonne à la place d'un ancien site Michelin, ferme son site de production. Dix personnes seront licenciées d'ici la fin de l'année.

"La société a décidé de changer sa stratégie. BYD France va rester sous forme de SAS pour développer des marchés, mais le site de production va fermer. Les commandes n'étaient pas à la hauteur", explique Aurélie Plaisant, chargée de communication BYD France.

Une production qui n'a pas décollé

En 2017, l'entreprise chinoise BYD, dont le milliardaire américain Warren Buffet est actionnaire, a investi 10 millions d'euros pour construire une unité spécialisée dans l'assemblage de bus électriques. La production avait commencé le 27 août 2018 dans l'Oise. Mais depuis, seulement une trentaine de véhicules électriques est sortie des entrepôts. "On avait prévu de recruter davantage, de se développer mais on n'a pas eu les marchés escomptés", justifie Aurélie Plaisant.

La société serait même à l'arrêt depuis plusieurs mois à en croire certains salariés. "Je m'y attendais. Depuis un an et demi, on ne fait quasiment rien. On nous a demandé de nous occuper des espaces verts autour de l'entreprise. On coupait les branches, on tondait la pelouse. Dernièrement, les bus arrivaient déjà fabriqués de Chine et on posait juste le logo de la marque dessus", nous raconte l'un d'entre eux.

Locaux de l'entreprise BYD

Des reclassements proposés

À l'époque, en 2017, dans le contexte du départ de Whirlpool, l'arrivée de l'entreprise était présentée comme une embellie par les pouvoirs publics. Le constructeur espérait une centaine d'embauches. Mais en l'espace de quatre années, le fabricant chinois n'est donc pas parvenu pas à faire décoller sa production. Actuellement, 24 personnes travaillent pour le groupe en France. 

Pour les 10 employés licenciés, des reclassements sont à l'étude."Des postes dans différentes entreprises de la région vont être proposés aux salariés", assure la communication. Ce que confirme un salarié : "On a eu des rendez-vous pour nous aider à faire un CV, à apprendre à discuter avec un patron. On verra ce qu'il en est. Pour l'instant, je suis un peu perdu."

Le site bientôt vendu

Le site est lui sur le point d'être vendu. Un promoteur immobilier serait interessé. Le déménagement va avoir lieu dans les prochaines semaines. Le lieu des prochains bureaux de l'activité commerciale et du service après-vente est, pour le moment, inconnu.

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