Liancourt, Laon, Amiens, Château-Thierry, Beauvais ...les prisons de Picardie restent bloquées. Le mouvement de colère entamé lundi dernier suite à l'agression de plusieurs surveillants à Vendin-le-Vieil s'est renforcé.
"Les surveillants attendent plus que des "mesurettes", comme ils le disent eux-mêmes, de la part du gouvernement. Leur mouvement se durcit en Picardie. Liancourt, Laon, Amiens, Beauvais, les prisons restent bloquées.
Ce mouvement a commencé le 15 janvier, suite à l'agression de plusieurs surveillants à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais.
Une semaine après, le centre pénitentiaire de Beauvais était totalement bloqué. Pas de cantine, pas de parloirs. Seule l'unité médicale avait un droit de passage pour la distribution des médicaments, ainsi que le Pôle Régional d'Extraction Judiciaire pour les assises qui ont lieu cette semaine.
Un travail dévalorisé
En cause, le rejet du projet d'accord avec le gouvernement, des trois syndicats de surveillants. Ils ne se sentent pas entendus et s'ils réclament davantage de postes, cela passe également par une reconnaissance et une revalorisation du métier. "Le concours n'est pas attractif, il n'y a personne qui se présente (...) On n'arrive déjà pas à remplir l'école aujourd'hui, je ne vois pas en quoi des emplois supplémentaires seront couverts tant qu'on restera pas attractifs" explique un surveillant.
L'insécurité au centre des débats
Autre axe fort de la négociation, la sécurité dans l'enceinte des établissements. Les agressions se multiplient, des actes de plus en plus violents auquel le gouvernement ne donne pas de réponse.
"On a affaire à des gens qui agressent non seulement pour faire mal mais vraiment pour tuer".
Vers 9h ce lundi matin, les CRS ont dégagé l'entrée du centre pénitentiaire. La quatrième fois cette semaine. Les grévistes ne sont pas découragés pour autant et poursuivent leur mouvement en attendant la nouvelle réunion qui devait avoir lieu cet après-midi.