"On ne peut pas imaginer que nos élèves fassent leurs devoirs sur des trottoirs" : des associations alertent sur des enfants qui dorment à la rue

Syndicat d’enseignants et associations organisaient un rassemblement devant la préfecture de l’Oise, ce jeudi 17 octobre 2024. Un objectif : alerter sur des familles sans-papiers, dont des enfants, qui sont contraintes de dormir dans les rues de Beauvais, Creil ou Compiègne.

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"Un toit pour tous", "respect des droits de l’enfant" ou encore "dormir dehors tue", était-il possible de lire sur des pancartes brandies par une dizaine de personnes, devant la préfecture de l’Oise à Beauvais, vers 9 heures, ce jeudi 17 octobre 2024.

"On ne peut pas imaginer que nos élèves fassent leurs devoirs sur des trottoirs. Certains enseignants sont choqués, heurtés", explique Pierre Ripart, secrétaire départemental de la FSU de l’Oise.

On ne peut pas faire comme s’il ne se passe rien après 16h30 pour les élèves alors qu’on sait, que jusqu’à 8h30 le lendemain, ils sont dans la rue. C’est inimaginable.

Pierre Ripart, secrétaire départemental FSU de l’Oise

Le rassemblement devant la préfecture a été organisé le même jour que le CDEN (Conseil départemental de l’éducation nationale), une instance qui se réunit deux fois par an au sujet de la carte scolaire. "On n’attend pas de réponses, on profite simplement de la présence du vice-président du conseil départemental, de la préfète de l’Oise et du DASEN pour les alerter."

Une vingtaine d’enfants concernés

Chaque semaine, des décomptes sont réalisés. Selon Solidarité migrants, une association de Beauvais qui existe depuis vingt ans, "la semaine dernière, il y avait 16 enfants dans les rues de Beauvais et Creil ainsi que 19 hommes et 31 femmes".

Rose-Marie Monteil, bénévole, décrit un quotidien d’incertitudes : "Certains enfants attendent le Samu social à la gare chaque soir, jusqu’à 22h ou 23h. Ils sont mis à l’abri tard et se lèvent à 7h du matin pour aller à l’école. On n’est pas sûrs que tous soient mis à l'abri. S’ils sont trop nombreux, seuls les plus jeunes sont mis à l’abri. Des enfants de 5, 6 ou 7 ans peuvent alors se retrouver dehors", souffle la bénévole.

Au fur et à mesure que l’hiver approche, associations et enseignants s’inquiètent d’autant plus de la situation. Contactée, la préfecture de l'Oise n’a pour l’heure pas donné suite à nos sollicitations.

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