Jeudi dernier, les syndicats et la direction de l'usine Spontex de Beauvais ont reçu un mail émanant de leur maison-mère américaine annonçant la mise en vente du site picard.
C'est par un simple mail anglais envoyé jeudi par la direction américaine de Newell, propriétaire de la marque, que direction et syndicats de l'usine Spontex de Beauvais ont été informés des intentions de la maison-mère. Le pdg Mickael B. Polk, signataire de ce courriel, explique vouloir recentrer les activités du groupe.
Pour cela, il faut vendre certains secteurs comme la production d'éponges. 6 divisions du groupe sont concernées, soit 12.000 personnes à travers le monde. Tout doit être vendu d'ici fin 2019.
A Beauvais, c'est justement des éponges qui sont fabriquées et 250 salariés y travaillent. Le site existe depuis 1930.
Face à l'inquiétude des salariés, Didier Riquier, le directeur du site beauvaisien rassure dans les colonnes du Parisien : "Newell ne se débarrasse pas d’une usine qui ne tourne pas, bien au contraire. Nos résultats sont bons et l’activité continuera jusqu’en 2019. La vente sera effectuée quand il y aura un acheteur. Lorsque Total a mis en vente Spontex (en 2010, ndlr), le site est resté longtemps en vente et ça s’est très bien passé. Il n’y a pas de raison pour que cela soit différent cette fois-ci".
Les syndicats ont demandé la tenue d'un comité d'entreprise extraordinaire le 15 février pour avoir des éclaircissements sur l'avenir de Spontex à Beauvais.
En 2017, l'usine Spontex de Beauvais a fait ses meilleurs chiffres. En attendant l'effectivité de la cession, l'activité ne devrait pas s'en ressentir.