Des collectionneurs privés prêtent deux œuvres inédites au musée Condé de Chantilly

Fin janvier 2023, le musée Condé a reçu deux dépôts, de la part de collectionneurs privés, venant compléter sa collection permanente. Les œuvres resteront sur le sol français de façon temporaire.

Le début d'année commence sur les chapeaux de roues pour le musée de Condé. La collection permanente du château de Chantilly accueille deux nouveaux tableaux, prêtés par des particuliers, pour compléter sa collection permanente.

Une aubaine pour la galerie d'art qui conserve la collection la plus importante au monde de portraits peints et dessinés de la Renaissance française. 

Un jeune roi au château de Chantilly

Un membre de la dynastie des Valois manquait à l'appel dans la galerie du musée de Chantilly. Aucune effigie du jeune roi François II, fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, n'était présente. 

Problème résolu en ce mois de janvier. Un collectionneur privé entrepose dans les quatre murs du château, et pendant deux ans, un portrait du jeune roi peint par François Clouet. 

Derrière ce tableau se cache une véritable course contre-la-montre. François II monte du jour au lendemain sur le trône après l'accident de son père Henri II. Face à ce drame, Clouet manque de temps pour concevoir un premier portrait du nouveau roi. Il reprend un dessin tracé quelques mois auparavant, pour des portraits à l'occasion des grandes célébrations de la prise de Calais. 

Quelques années plus tard, un autre drame surgit : la mort de François II, après seulement seize mois de règne. Clouet n'a pas eu le temps de peindre un nouveau portrait du souverain qui devenait un homme. Ce règne éphémère ne permit pas à ses portraits de se diffuser largement, comme pour les autres Valois.

Une première pour le musée 

Après avoir longtemps appartenu à François Marcille, collectionneur orléanais friand de l'art de Jean-Baptiste-Siméon Chardin du XIXe siècle, l’œuvre La fontaine a été proposé aux enchères par la maison Christie’s.  Acquise par un couple de collectionneurs privés, l’œuvre est déposé au musée pendant un an.

Chardin était sensible aux scènes de vie qui l'entourait. Cette peinture est l'un des premiers témoins de cette sensibilité. Au cours de sa carrière, l'artiste a également représenté une blanchisseuse (1730), une fille de cuisine (1738) ou encore une nourrice (1747). Toutes ces œuvres s’inscrivent dans ce que les contemporains de Chardin appelaient déjà son "goût flamand" ou sa "manière de Teniers".

Il faut donc vite en profiter avant que ces deux œuvres quittent le château de Chantilly ! 

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