À Compiègne, une association accueille la communauté LGBTQI+ pour échanger le temps d'un soir

L'association amiénoise Flash Our True Colors a organisé à Compiègne lundi soir son premier "apéro gay". Une initiative qui intervient dans un contexte tendu avec le mouvement de la Manif pour Tours, très présent sur la commune.

Lundi soir, l'association culturelle compiégnoise La Maison Bleue a accueilli une réunion d'échange organisée par l'association amiénoise LGBTQI+ Flash Our True Colors. Plus d'une trentaine de personnes, de tous âges et de tous milieux, étaient au rendez-vous.

Un événement nécessaire selon Olivier Franqueville, à l'initiative de cette rencontre. Pour lui, il est important de créer un lieu d'échange dans la commune : "Il n'est pas facile de se tenir la main par exemple quand on est en couple. Parce qu'on a tendance à très vite se prendre une réfléxion ou une insulte. Pour moi c'est à cause de la méconnaissance. Notre but c'est de leur montrer ce que c'est une personne LGBTQI+"


Car l'initiative est loin d'avoir laissé les Compiégnois indifférents. À plusieurs reprises, le rapport entre la communauté et la commune a fait débat. Compiègne, réputée traditionaliste, est un bastion de la Manif pour Tous dans l'Oise. 

Le lendemain de cet "apéro gay", le collectif organise justement une réunion pour discuter de la GPA et de la PMA. Mais déjà, lors du débat autour du mariage pour tous en 2013, les militants étaient très présents. Habitants et élus compiégnois ont été nombreux à défiler dans les rues de Paris. 

On ne va pas jeter l'opprobre sur un mouvement LGBT


"À la mairie on a toujours eu des personnes qui nous ont aidé à organiser les choses. On ne va pas jeter l'opprobre sur un mouvement LGBT. On n'est pas là pour s'opposer aux personnes, ce n'est pas l'objectif", commente Brice Cordin, coordinateur de la Manif pour tous de l'Oise.

Ouvrir le dialogue c'est une des difficultés ici, et donc un enjeu de l'implantation de l'association LGBTQI+. "On est quand même assez ouvert à la discussion, mais si ça commence à dégénérer on dira attention à ce que vous dites, car là vous êtes dans la discrimination pure et dure", explique Olivier Franqueville.

Après trois mois de test, en fonction de la demande, l'association créera son annexe à Compiègne. Il faudra alors négocier des subventions avec la Mairie. 


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