Le rappeur de Compiègne, Papiss, répond à l'Opac qui veut expulser sa mère du Clos des Roses

Sa mère avait failli être expulsée de son logement dans un immeuble du Clos des Roses géré par l'Opac. Mais la justice a rejeté la demande du bailleur social en juin dernier.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Ces fils de lâches veulent expulser ma famille." Visiblement, le rappeur isarien Papiss n'a pas digéré la récente demande du bailleur social de son immeuble du Clos des Roses d'expulser sa mère. 

Dans son nouveau clip "Ennemi d'État" mis en ligne le 12 août dernier sur la plateforme Youtube, le rappeur Papiss ne manque pas de mentionner l'Opac. Le bailleur, qui a d'ailleurs été débouté par la justice, avait demandé à ce que la famille vivant dans l'appartement soit expulsée.
 
En cause, selon l'Opac : la condamnation en février 2017 à 8 mois de prison dont 4 avec sursis du fils de la locataire après avoir été interpellé avec 94 g de cannabis. Le fait aussi que ce dernier, rappeur, ait tourné dans "un lieu donné à bail par l'OPAC" un clip où étaient montrées des images de drogue et d'armes.

"Vous vous imaginez, chaque jour, au réveil, se dire qu’on va peut-être expulser votre mère pour de la musique ? Ce n’était vraiment pas facile. J’aurais préféré écoper d’une longue peine plutôt qu’on touche à ma mère", a-t-il déclaré à nos confrères du Parisien.

Pour l'artiste, il s'agit d'acharnement. De son côté, Arnaud Dumontier, directeur de l'Opac, envisage de faire appel de la décision du tribunal de Compiègne.
 
Le Clos des Roses est depuis des années un quartier rongé par le trafic de drogue. Des nombreux "laboratoires" sont installés dans les sous-sols et même dans certains appartements. Un fléau dont le bailleur social a dû mal à se défaire.

En février dernier, l'Opac avait obtenu, après avoir été débouté trois fois par la justice, l'expulsion d'une femme dont les trois fils exerçaient du trafic de stupéfiants. L'un d'entre eux avait été condamné à trois ans et demi de prison ferme pour participation directe à un "trafic international de grande ampleur, impliquant 150 à 200 clients par jour" venus acheter toute sorte de drogue : cannabis, crack, ecstasy, etc., dans le hall de l'immeuble.
 
En 2016, l'office HLM a investi six millions et demi d'euros pour rénover les bâtiments, installer des portes blindées et des caméras. Aujourd'hui, rien ne semble avoir changé. Le bailleur a même proposé d'offrir les premiers loyers aux familles qui accepteraient de s'y installer.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information