Soirées étudiantes, pêche illégale : pour faire respecter la loi jusque sur l'eau, Compiègne se dote d'une brigade fluviale

La police municipale de Compiègne sillonne maintenant la rivière Oise : depuis peu, ses agents sont dotés d'un bateau pour éviter tout débordement sur les eaux. Un nouveau moyen de locomotion au service de missions très diversifiées.

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Rapide et maniable, le nouveau bateau de la police municipale de Compiègne peut embarquer deux policiers à son bord. Baptisé "Bravo 1", il sillonne les eaux de l'Oise depuis quelques mois. Pour son entrée en service, deux policiers ont passé leur permis bateau. Deux autres l'avaient déjà, tous restent prudents sur la rivière, pour ne pas abîmer leur nouvel équipement.

"Avec les inondations, ça charrie beaucoup de troncs d'arbres, constate Patrick, pilote de cette nouvelle brigade nautique. On fait attention à ne pas les percuter pour ne pas endommager le bateau et pour la sécurité des agents." L'équipement a en effet coûté 15 000 euros à la municipalité, il vient diversifier les missions déjà vastes de cette police municipale. 

Soirées étudiantes dans le viseur 

Les berges de l'Oise sont aménagées de vastes pelouses : naturellement, à la belle saison, elles attirent les foules. "On se retrouve parfois avec 200, 300, 400 étudiants sur les berges, le soir, parfois jusqu'à une heure du matin, déplore Lilian Mayhew, directeur adjoint de la sécurité à la ville de Compiègne, un gilet de sauvetage enfilé par-dessus l'uniforme. Sur des soirées un peu alcoolisées, on se retrouve confrontés à des jeunes qui se jettent du pont. Cet été on a fait des patrouilles le soir, juste avant la rentrée des étudiants.

D'après la police municipale, sauter dans l'Oise est en effet une pratique courante lors des soirées d'intégration des universités de la ville. Un premier contact a donc été décidé pour faire de la prévention et rappeler l'interdiction d'y plonger.

"Ça a plutôt bien fonctionné, on n'a pas eu de personnes à l'eau" se réjouit Lilian Mayhew. À Compiègne, un arrêté municipal interdit de se baigner dans la rivière. Avec un débit de 110 mètres cubes d'eau par seconde, c'est en effet un cours d'eau très puissant malgré le calme apparent de sa surface. 

Une rivière vivante

La brigade signale aussi les pollutions et contrôle les pratiques de pêche sur la rivière. Notamment la pêche à l'aimant, illégale, mais encore pratiquée par les chercheurs de trésors de la Grande Guerre. "On a beaucoup d'individus, ils remontent parfois des obus. On est alors obligés de déclencher le déminage, ça peut prendre quelques heures, en termes de sécurisation" regrette Joël De Araujo, chef de service de la police municipale de Compiègne. 

Mais sa principale mission est d'assurer la bonne cohabitation entre tous les usagers de la rivière. Notamment entre les péniches commerciales qui la sillonnent et les nombreux sportifs qui y pratiquent aviron, nage libre et autres sports nautiques. 

La brigade encadre les événements prévus sur l'Oise, "avoir une présence rassure les gens. C'est un plus, on nous sollicite de plus en plus" constate Lilian Mayhew. Cela s'est avéré utile lors du dernier championnat de France de nage libre, où deux péniches se sont approchées dangereusement des sportifs. 

"Les deux collègues qui étaient sur le bateau ont réussi à stopper la péniche à temps, avant qu'elle ne soit trop près des nageurs. Heureusement qu'on était là" souffle Lilian Mayhew, conscient que la brigade a "évité un drame". 

Avec Dominique Patinec / FTV

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