Coronavirus : les conséquences si l’Oise devient "zone à risque"

Avec 64 personnes contaminées par le coronavirus, l'Oise est le foyer le plus important de la maladie en France. Si, pour le moment, le pays est toujours au stade 2 de la gestion du coronavirus, la situation pourrait rapidement évoluer. Quelles conséquences si l’Oise devient "zone à risque" ?

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Avec l’augmentation constante du nombre de personnes contaminées par le coronavirus sur l’ensemble du territoire, le passage de la France au stade épidémique parait inévitable. Ce stade 3 est déclenché, selon le ministère de la Santé, « quand le virus circule largement dans la population ». La stratégie sanitaire est alors différente. Elle passe d’une logique de prise en charge individuelle à une logique d’action collective pour atténuer la propagation du virus.

Tout le système de santé français mobilisé

Selon le guide méthodologique diffusé par le ministère de la Santé, « tout le système de santé français (médecins de ville, établissements de santé et établissements médico-sociaux) doit pouvoir agir en mobilisant l’ensemble des ressources qu’ils sont en capacité de déployer » pour « pouvoir participer au diagnostic et à la prise en charge des patients (…) et mettre en œuvre des mesures d’isolement dans leur établissement si nécessaire. »

Avec l’augmentation exponentielle du nombre de cas, cette stratégie vise avant tout à éviter l’engorgement des hôpitaux en renforçant les soins et maintien à domicile des patients peu graves. L’accès aux urgences et le recours à l’hospitalisation seront ainsi réservés aux cas le plus préoccupants. Tous les professionnels de santé libéraux mais aussi les services de soins à domicile et potentiellement les services d’aide à domicile seront mobilisés.

Au moins 50 patients contaminés et plus de 8 nouveaux cas par jour

Selon Santé publique France, les critères de définition d’une zone d’exposition à risque pour le coronavirus sont les suivants :
  • le nombre de cas confirmés doit être supérieur à 50,
  • l'incidence cumulée supérieure ou égale à 1 cas pour 100 000 habitants. 
6 jours après l'identification de deux personnes originaires de l'Oise porteuses du virus, le nombre de malades enregistrés dans le département est de 64. Le département remplit donc le premier critère de Santé publique France.

Reste le deuxième critère, celui de l'incidence cumulée. L'incidence cumulée désigne le nombre de nouveaux cas sur une période donnée, en l'occurrence une journée. Elle est fixée par Santé publique France à 1 cas pour 100 000 habitants.
La population de l'Oise étant d'environ 823 000 habitants, si le nombre de nouveaux cas par jour est de plus de 8, le deuxième critère est alors rempli. Ce qui est le cas dans l’Oise depuis déjà 4 jours.

Élargissement des mesures contraignantes

Reste à savoir ce que va impliquer concrètement ce passage en zone à risque pour la population, Et là, c’est le silence radio du côté des autorités. Ni la préfecture de l’Oise, ni l’Agence régionale de santé, ni le ministère de la Santé ne semble aujourd’hui en mesure répondre à cette question.

Toutefois, selon nos informations, il s’agirait a minima d’élargir à toute la zone à risque les mesures contraignantes déjà appliquées depuis le samedi 29 février dans 9 communes du sud-est de l’Oise (Creil, Crépy-en-Valois, La Croix-Saint-Ouen, Lagny-le-Sec, Lamorlaye, Montataire, Nogent-sur-Oise, Vaumoise et Villers-Saint-Paul), à savoir la limitation des déplacements et la fermeture de tous les établissements scolaires jusqu’à nouvel ordre.
 
Les autorités pourraient également imposer des restrictions de circulation comme la fermeture de lignes de train, et mette en place un « plan de continuité pédagogique des élèves » ou des mesures de chômage partiel.

Dans le monde, 5 pays sont pour le moment considérés comme des zones à risque : la Chine (Chine continentale, Hong Kong, Macao), Singapour, la Corée du Sud, l'Iran et l'Italie.

En Italie, 3 régions sont zones à risque (la Lombardie, la Vénétie et l'Emilie-Romagne. 11 villes y sont notamment concernées par la suspension des activités dans les entreprises et la fermeture des commerces (hormis ceux de première nécessité). Ces villes ne sont par ailleurs plus accessibles par les moyens de transport public.
 
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