Rédoine Faïd, Creillois de 45 ans, braqueur multi-récidiviste, s'est évadé de la prison de Réau (Seine-et-Marne). On fait le point sur l'enquête six heures après les faits.
Une chose est sûre : l'évasion était soigneusement préparée. Rapide et spectaculaire.
Évasion en hélicoptère
Aux alentours de 11h20 ce dimanche, trois individus se seraient posés en hélicoptère dans la cour du centre pénitentiaire. Équipés d'armes de guerre, ils seraient entrés dans la prison en ouvrant les portes à la disqueuse, pour en extraire le braqueur, qui se trouvait alors au parloir avec des membres de sa famille. Ils auraient ensuite rejoint tous les quatre l'hélicoptère pour prendre la fuite.
L'administration pénitentiaire affirme que l'évasion n'a duré que quelques minutes et n'a fait aucun blessé dans la prison.
Ils auraient ensuite atterri à Gonesse, dans le Val-d'Oise, où l'engin a été retrouvé en partie brûlé.. D'après une source policière, le pilote de l'hélicoptère serait un instructeur qui a été pris en otage par les complices de Faïd alors qu'il attendait pour donner un cours. Ils l'auraient ensuite relâché, pas blessé, mais en état de choc.
Cavale en voiture
Rédoine Faïd et ses complices auraient ensuite continué leur cavale à bord d'une voiture noire, qui'ils ont finalement abandonné et incendié sur le parking d'un centre commercial d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour monter à bord d'une camionnette blanche avec un logo Enedis.Recherches actives
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "évasion en bande organisée" et "association de malfaiteurs", et un dispositif de recherche a été activé dans toute l'Île-de-France. Brahim Faïd, le frère du fugitif, a été placé en garde à vue. Il se trouvait au parloir avec Redoine avant son évasion.
"Tous les moyens sont mobilisés pour localiser le fugitif", a indiqué le ministère de l'Intérieur. Des "dispositifs coordonnées de contrôle et d'interception sont mis en place" dans différents départements, et qui "tiennent compte de la dangerosité du fugitif et de ses possibles complices".