Rencontre avec Karim Souchu, le basketteur de Nogent-sur-Oise devenu sélectionneur des équipes de France de 3x3

Ancien basketteur professionnel, originaire d'Angicourt et qui a fait ses armes à Nogent-sur-Oise, Karim Souchu est désormais sélectionneur des équipes de France masculine et féminine de basket en trois contre trois.

"Un coach près de ses joueuses, cool, avec qui on peut discuter sans tabou", "un coach dur mais en même temps un peu papa poule, qui rigole et qui est toujours là pour nous", "à l'écoute et très pédagogue"... Qu'elles jouent en équipe de France ou au club de Nogent-sur-Oise, les joueuses de basket trois contre trois ne tarissent pas d'éloges sur leur entraîneur Karim Souchu.

Un coach proche des ses joueuses

À 42 ans, l'ancien joueur de Pro A originaire de la région creilloise dédie son quotidien au développement de cette jeune discipline, variante du basket traditionnel qui se joue normalement à cinq contre cinq. "C'est une discipline très dynamique, très intense, qui permet de sublimer les joueurs et de leur faire prendre des initiatives. Les qualités intrinsèques de chacun vont ressortir beaucoup plus que sur du cinq contre cinq, où on a tendance parfois à être un peu en retrait. Là, on n'a pas le choix, on est exposés, il faut s'exprimer et montrer ce qu'on sait faire", explique-t-il. Mettre en valeur les individualités au sein de l'équipe, c'est le cœur des entraînements qu'il prépare pour ses joueurs et joueuses. 

Pour préparer son tout premier stage avec l'équipe de France féminine à l'Insep à Paris, il a par exemple envoyé un questionnaire aux basketteuses pour connaître leurs attentes et ce qu'elles voulaient travailler. Une méthode très appréciée par les joueuses. "On a tendance à toujours pointer du doigt nos points faibles, mais lui il est très axé sur le fait de mettre en avant nos points forts et de combler nos manques par ailleurs", précise l'une d'elles.

Ambassadeur du basket 3x3

D'autant que Karim Souchu a le contact facile. Il lui aura fallu peu de temps pour créer des liens de complicité avec l'équipe de France féminine. Le secret, c'est peut-être qu'il croit dur comme fer dans sa discipline, dont il est devenu une sorte d'ambassadeur. "J'ai commencé comme joueur en 2012, j'ai participé au premier championnat du monde en Grèce. J'avais vraiment senti le potentiel de cette discipline, qui est devenue olympique en 2017", raconte-t-il.

Aux Jeux de Tokyo, l'équipe de France qu'il entraîne désormais décroche la 4ème place. Une belle performance qui donne de l'élan au sport encore peu connu. "Le rêve, c'est d'avoir une belle exposition aux JO de Paris, et de performer là-bas, que les gens aient envie de faire du 3 contre 3. Il y a déjà eu un effet Tokyo, le but c'est que ce soit lancé et qu'on soit à l'origine du succès du 3 contre 3."

Parce qu'il n'y a pas que la performance qui l'intéresse : il espère aussi voir de plus en plus de licenciés dans les clubs. Il coache d'ailleurs les féminines U18 de Nogent-sur-Oise.

C'est dans ce club qu'il a pris sa première licence de basket, à 15 ans, après des années à jouer dans les rues de son village natal, Angicourt. "Je pense que c'est bien de redonner à la communauté et à tous ceux qui arrivent derrière nous. (...) C'est normal de revenir ici pour donner ce que j'ai pu faire grâce à Nogent, c'est le club qui m'a ouvert les portes."

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