Convoquée hier par la commission des conflits du parti d'Emmanuel Macron, l'élue picarde de 55 ans était sous la menace d'une exclusion. La décision est tombée ce mercredi 26 juin 2019.
La sanction lui pendait au nez. Après une première convocation par la commission des conflits de La République en Marche en février dernier, qui s'était soldée par une mise en garde, et une seconde hier, Agnès Thill a été officiellement exclue du parti présidentiel, ce mercredi.
"Invitée à statuer pour la deuxième fois sur le cas de Madame Agnès Thill, députée de l’Oise, après saisine par le Bureau exécutif, la Commission des conflits de La République En Marche a décidé d’exclure l’intéressée du Mouvement à compter du 26 juin 2019", a indiqué LREM.
Agnès Thill exclue de la République en Marche (communiqué) pic.twitter.com/70BlI6Px2E
— JeanBaptiste Daoulas (@jbdaoulas) 26 juin 2019
La raison : ses "propos polémiques" concernant le projet du gouvernement d'ouvrir la PMA à toutes les femmes, a justifié le parti présidentiel. Farouchement opposé à ce projet, contrairement à la majorité des membres de LREM, Agnès Thill avait notamment affirmé que la révision des lois de bioéthique, qui prévoit l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules, "restera dans l'histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l'éducation des enfants".
Engagement d'une saisine devant la TGI pour demander une réintégration ?
« Ça s’appelle un délit d’opinion, que je contesterai évidemment, a réagi Agnès Thill. C’est injuste. » La députée estime ainsi que « c’est uniquement [ses] pensées différentes sur la PMA pour toutes qui valent [son] exclusion ». Son avocat Maître Richard Sebban avait quant à lui prévenu la veille qu'il comptait engager "une saisine du tribunal de grande instance" pour demander la réintégration de sa cliente, Agnès Thill, en cas d'exclusion.Pour tout comprendre de la polémique autour d'Agnès Thill et la PMA :