Le comité d'organisation de Paris 2024 s'organise pour servir 13 millions de repas, durant quatre semaines, aux 15 000 athlètes des Jeux olympiques et paralympiques ainsi qu’aux volontaires, médias, spectateurs et autres invités. Dans les Hauts-de-France, une quinzaine de producteurs prendront part à ce défi.
Afin de réduire l’empreinte carbone des JO de Paris 2024, le comité d’organisation (COJO) mise sur 80% de produits français et 25% de produits qui viennent de moins de 250 kilomètres autour de chaque site de compétition.
Privilégier le circuit-court
L’entreprise Adicer, située à Pont-Sainte-Maxence (Oise), fournira par exemple des flocons d’avoine. "C’est bien qu’ils communiquent autour des produits locaux, c’est positif. Ils auraient pu prendre de l’avoine à 1 500 ou 2 000 km. C’est un effort considérable", réagit Laurent Bordeau, gérant.
On n’attend pas une multiplication des volumes pour les JO, ou en tout cas, elle sera moindre.
Laurent BordeauGérant de l'entreprise Adicer
La société, qui transforme l’avoine, précise qu’elle n’a pas été sélectionnée par le COJO mais qu’elle participera aux Jeux en tant que fournisseur de Carrefour. Le géant de la distribution alimentaire est en effet partenaire premium des Jeux et devra livrer plus de 600 tonnes de marchandises.
#Paris2024 📰À la ferme de Vaulerand en Val d'Oise, on se prépare à nourrir le monde aux JO de @Paris2024 https://t.co/cRjRHQfYJf
— Département du Val d'Oise (@valdoise) April 19, 2024
Roquettes, groseilles ou poissons en provenance du nord
Pour approvisionner les JO, Carrefour fait appel à une centaine de producteurs français. Selon une liste dévoilée par Ouest France, 15 sont situés dans les Hauts-de-France : bars et dorades viendront par exemple de Gravelines, des agneaux du Pas-de-Calais ou encore des oignons et échalotes des Flandres.
Certains fournisseurs sont bien connus : batavias et roquettes viendront du Nord, via l’entreprise Florette tandis que groseilles, framboises et myrtilles seront fournies par l’entreprise Fruits rouges & Copar, alimentées par neuf producteurs de l’Oise et de l’Aisne. Parmi eux, Louis De Bussy, installé il y a deux ans à Leuilly-sous-Coucy (Aisne) : "On ne sait pas encore quelle quantité de framboises sera nécessaire pour les JO, mais c'est tant mieux, cela fera la promotion de nos fruits !"
Ses premières récoltes devraient commencer mi-juin, jusqu'en octobre. Les Jeux olympiques de Paris, eux, s'ouvriront le 26 juillet 2024.