L'année n'est pas finie et l'automne est à peine là que le nombre d'interventions pour détruire des nids de frelons asiatiques en 2018 a déjà largement dépassé celui de 2017. Ces insectes, particulièrement agressifs, se multiplient dans l'Oise.
Les pompiers de l'Oise sont de plus en plus appelés pour intervenir contre les frelons asiatiques. Alors qu'en 2017, ils avaient effectué 70 interventions environ, ils en sont déjà à 150 cette année, et la destruction de 40 nids supplémentaires est déjà prévue, indiquent-il sur leur page Facebook.
Et le nombre va encore probablement augmenter d'ici la fin de l'année. Car si le frelon asiatique se fait généralement discret en été, il refait son apparition en automne, quand la chute des feuilles dévoile les nids, qui peuvent parfois faire plusieurs kilos. L'an passé, c'est ainsi en octobre-novembre que la plupart des interventions avaient eu lieu.
"On a un développement exponentiel des interventions", constate le vétérinaire-chef Nicolas Dirn dans une vidéo partagée par les pompiers. Ce spécialiste de la question sanitaire au sein du Sdis60 souligne qu'en 2016, aucune intervention n'avait été faite pour des nids de frelons asiatiques.
Ils ont déjà commencé à sévir cette année : le 10 septembre dernier au stade de Formerie, six enfants de 8 à 12 ans ont été piqués alors qu'ils participaient à un tournoi de foot. Deux d'entre eux ont dû être conduits à l'hôpital de Beauvais, mais heureusement aucun pronostic vital n'a été engagé. Dans l'été en revanche, une habitante de Beauvais a frôlé la mort, victime d'une attaque de frelons asiatiques.
Leurs piqûres, très douloureuses, peuvent provoquer des chocs anaphylactiques violents, le venin de ces insectes étant neuro-toxique.
"C'est une espèce qui est très agressive dans la protection du nid", explique Nicolas Dirn. "Plus vous allez vous en approcher, plus ils vont être agressifs. Il y a un risque de piqûres multiples, voire de projection de venin."
En cas de découverte d'un nid, il faut appeler les pompiers et surtout ne pas approcher à moins de 10-15 mètres. Tous les jours ou presque, une quinzaine de pompiers armés d'un fusil spécial travaillent à détruire les nids, avec des moyens techniques plus ou moins importants en fonction de la hauteur et de la localisation de ceux-ci.