À Mouy, dans l'Oise, les intempéries de la nuit du 1er mai ont provoqué beaucoup de dégâts matériels. . Rapidement, un élan de solidarité a mobilisé les habitants de la commune et des alentours pour venir en aide aux sinistrés. La Croix-Rouge appelle quant à elle aux dons alimentaires et d'appareils électroménagers.
"De la solidarité, des sourires, des mains tendues. C'est ça aussi Mouy !", se réjouit la municipalité sur Facebook, remerciant tous ceux qui ont apporté leur aide aux sinistrés des intempéries de la nuit du 1er mai.
Cette nuit-là, de violents orages et de fortes précipitations ont provoqué des inondations dans la commune. S'il n'y a pas eu de victime, une cinquantaine de logements a été touchée.
Dans certains endroits, l'eau est montée jusqu'à un mètre de haut, emportant avec elles meubles et bibelots. "C'était une vision apocalyptique quand je suis arrivée", se souvient Nathalie André, directrice générale des services de la mairie de Mouy.
► À LIRE AUSSI. Inondations dans l'Oise après les violents orages : "j'avais de l'eau jusqu'aux genoux, le canapé flottait"
"Ce qui nous manque le plus, c'est l'électroménager"
Rapidement, une chaîne de solidarité s'est mise en place. Repas offerts par une pizzéria, nettoyage et déblaiement collectifs, appui des associations et entreprises locales... Un soutien important pour la municipalité qui s'est rapidement attelée à trouver des solutions de relogement.
"Une chose exceptionnelle : un gîte a accepté d'accueillir les familles jusqu'à mardi matin", précise Nathalie André, soulagée de cette solution d'appoint qui permet de terminer les aménagements dans les logements que la mairie va proposer aux sinistrés. "L'entreprise Lockimmo, aussi, qui est installée dans le château de Mouy vient d'acheter une maison à côté de son siège pour la transformer en bureau : ils nous la prêtent, ils nous ont dit 'si vous en avez besoin, prenez-la'".
Le Secours catholique aussi se mobilise, en proposant café, soutien, et coup de pouce financier "pour dépanner les familles, parce que ça va être compliqué le temps que les assurances remboursent", précise Nathalie André.
La mairie a également contacté la Croix-Rouge pour solliciter des dons matériels. "Deux familles sont déjà venues chercher des habits, car ils sont partis en catastrophe de chez eux", explique Jacqueline Cartier, responsable de l'antenne de la Croix-Rouge de Mouy.
Dès le lendemain de la catastrophe, elle a lancé un appel aux dons sur Facebook. "On a tout de suite eu beaucoup de retours, il y a eu une grande solidarité, assure-t-elle. J'ai eu énormément de vêtements. (...) On a récupéré pas mal de meubles, ce qui nous manque le plus, c'est l'électroménager : frigo, gazinière, micro-ondes..."
"Dans certaines maisons, le rez-de-chaussée a été inondé, et ils ont été embêtés pour cuisiner, souligne Nathalie André. Mais certaines maisons sont de plain-pied, et là, ils n'avaient plus rien."
Évaluer les besoins
L'aide alimentaire est aussi la bienvenue, conserves et produits secs. L'antenne de la Croix-Rouge est ouverte le lundi, le mardi, le mercredi et le samedi.
La distribution pourra également commencer, et s'étendre même au-delà des frontières de Mouy. "On devrait pouvoir aussi venir en aide aux communes à proximité qui ont été touchées aussi", indique la responsable de l'antenne.
"Il y a eu une formidable mobilisation des équipes communales et des élus, je suis fière de diriger une équipe comme ça !"
Nathalie André, directrice générale des services de la mairie de Mouy
Mais d'abord, il faudra déterminer les besoins. "On est en train d'évaluer, on va se rendre compte au fur et à mesure de l'ampleur des dégâts, explique Nathalie André. On est tellement sollicités qu'après, on va manquer de lieu de stockage ! Alors on demande de garder chez eux pour le moment, le temps de savoir qui a besoin de quoi."
Beaucoup de travail, donc, mais un travail collectif. "Il y a eu une formidable mobilisation des équipes communales et des élus, je suis fière de diriger une équipe comme ça !", assure la directrice générale des services. D'autant qu'en parallèle, la municipalité s'attelle à monter un dossier de demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.