À quelques jours du 80ᵉ anniversaire du débarquement, chacun se prépare à commémorer ce moment d'histoire. Pour Anthony Renaud, cela a commencé il y a un an dans un salon de tatouage de Creil dans l'Oise. Il s'est fait tatouer, sur le dos entier, des scènes du D-Day.
C'est un pari un peu fou entamé il y a un an. Se faire tatouer dans le dos des scènes du débarquement. Passionné depuis toujours par la Seconde Guerre mondiale, Anthony Renaud a voulu commémorer à sa façon le 80ᵉ anniversaire du D-Day. Une histoire qui le touche personnellement puisque son grand-père, alors prisonnier des Allemands, a participé à la construction du Mur de l’atlantique entre 1939 et 1945.
"Il n'en parlait pas, mais chez lui, il y avait des objets concernant la Seconde Guerre mondiale, se souvient-il. Donc quand on est enfant, on est attiré par tout ça. Et après, on comprend mieux, avec le temps, ce qui s'est passé, ce qu'ils ont pu vivre et pourquoi ils n'en parlaient pas."
55 heures de travail
Sur son dos, on retrouve une histoire condensée du débarquement. Pour composer cette fresque, le tatoué et le tatoueur se sont inspirés de photos et d’archives, comme la Une anniversaire des 50 ans du D-Day du Figaro.
Au total, il aura fallu un an et 55 heures de travail à Lan Bao, le tatoueur, pour finir ce travail d'orfèvre. "Pour moi, c'est une fierté, avoue-t-il. Une fierté et un honneur. C'est de l'art. Il n'y pas que le côté historique. C'est une œuvre d'art pour moi."
S’il est fier de son tatouage, pas question pour Anthony Renaud de le montrer à tout-va, encore moins sur les plages du débarquement pendant les commémorations où il sera présent. "Je ne mets pas les pieds dans l'eau là-bas. Je ne vais pas sur la plage. Je n'y vais pas en tout que touriste m'y promener, mais vraiment pour commémorer cette période", explique-t-il.
Heureux du travail accompli, Anthony Renaud et Lan Bao ont réussi leur pari : être prêts pour le D-Day.
Avec Grégoire Alcalay / FTV